Chapitre 36

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Je passe l'entrée éclairée seulement par des jeux de lumière, déjà ma vision est faible, mais se rajoute un nuage de fumée.

J'enjambe le corps d'un garçon allongé en plein milieu du passage. Il semble être mal en point alors qu'il est à peine minuit.

Je ne m'attarde pas sur lui et continue mon chemin pour arriver au salon. Sohann se trouve pile dans mon viseur, accompagné d'April et de certains membres de l'équipe de basket.

Liam m'a bombardé de messages pendant mon service pour m'informer qu'ils passaient en demi-finale. Je n'ai pas réussi à cacher mon sourire, j'étais content pour Campbell.

Je lui souhaite de réussir dans sa passion.

Pardon, s'excusa une rousse qui venait de me rentrer dedans en dansant.

Je lui mime d'un geste de la main que ce n'est pas grave et slalom les personnes pour atterrir près des garçons. Coleman me remarque et arrive près de moi en criant mon prénom, comme si tout le monde avait besoin d'être au courant de mon arrivée.

Pour la discrétion, on repassera.

J'ai cru que tu n'allais pas venir, dit-il en posant son bras sur mon épaule.

Je suis là maintenant, boucle-là, répondis-je en lui donnant un coup de coude sur les côtes.

Il frotte mes cheveux en rigolant et m'informe qu'il part me chercher quelque chose à boire. Même si je n'ai pas spécialement soif, je le laisse faire.

Mes yeux s'illuminent quand je vois dans un bol rempli de bonbons une sucette à la pomme. Je tends ma main pour prendre la sucrerie, mais on me devance. Je plante lentement mes iris sur cette personne qui n'est autre qu'April. Une envie de lui faire avaler de force me vient en tête tellement elle commence à me taper sur le système.

Son sourire hautain me fait bouillir intérieurement. Ne voulant pas gâcher ma soirée, je pioche une autre sorte de friandise au hasard.

Une masse se fait sentir le long de mon bras, même si je reconnais ce parfum, je tourne légèrement la tête pour en être certain.

Tu n'en manges jamais, fait-il remarquer à la blonde en lui arrachant la sucette de ses mains pour me la tendre.

Je ne me fais pas prier pour récupérer le bâtonnet.

Tes copines t'attendent, continua-t-il sans la laisser dire quoi que ce soit.

Sans broncher, elle s'exécute en remontant la fine bretelle de sa robe en satin vert sur son épaule.

Merci, montrai-je la sucette qui était déjà dans ma bouche à l'aide de mon doigt.

Tu peux lâcher le bâtonnet, c'est encore trop tôt pour que je te la prenne.

Je pouffe en secouant la tête et me concentre sur lui. Il porte une chemise blanche ouverte de trois boutons qui laisse apparaître le début de son torse. Ses manches qui sont retroussées négligemment me laissent penser qu'il a enfilé sa chemise à la hâte.

Tu me mates, Anderson ?, demanda-t-il en cherchant mon regard.

D'habitude, je suis plus discret.

Non, j'étais juste en train de me dire que tu cherchais à plaire à quelqu'un habillé de cette façon, dis-je amusé en calant ma sucette entre mes dents et ma joue.

Il écarquille les yeux avant de les plisser, un sourire espiègle aux lèvres.

Je te plais ?, leva-t-il les bras pour me laisser une meilleure vue sur sa tenue.

Plus que ma vie Où les histoires vivent. Découvrez maintenant