Plus que ma vie

Chapitre 40

Noah

En revenant dans le salon, je fais le tour de moi-même en cherchant la tête de mon meilleur ami dans les alentours.

Je récupère mon téléphone entre plusieurs verres renversé sur la table et essaye d'appeler Isaac.

Malgré de multiples tentatives, je n'ai aucune réponse. J'ai seulement droit à sa messagerie qui commence à me faire grincer les dents.

Pour une raison que je ne saurais expliquer, j'ai cette sensation qu'il y a quelque chose qui n'est pas normal. Isaac n'est jamais en messagerie, et il n'aurait jamais laissé mon portable sur la table à la vue de tous sans surveillance.

Je commence alors à faire chaque pièce de la maison en criant son prénom. Certains me dévisagent en me voyant débouler dans leur espace.

Plus j'avance, plus inconsciemment, je commence à paniquer.

À l'étage, un groupe de cinq filles sont positionnées près des toilettes, je m'approche pour les intercepter sans paraître trop brusque.

– Vous auriez vu un garçon, qui fait à peu près ma taille, me montrai-je, la main au niveau de ma tête, il porte un sweat violet avec des vans.

– Non, désolé, répondit l'une d'elles.

Je les remercie et continue de chercher en passant par la chambre de Liam à Bailey puis celle de Sohann, jusqu'aux toilettes et à la salle de bain.

Mais rien. Pas une seule trace d'Isaac.

En descendant l'escalier, je tombe sur Liam et Mia.

– Vous avez vu Isaac ? Demandai-je sur les nerfs.

Aucun des deux ne me répond. J'en profite pour me calmer en me massant les tempes. C'est en levant les yeux que je remarque que Coleman est mouillé.

– C'est quoi ça ? Pointai-je du doigt ses mains pleines de sang.

Je perds vite mon sang-froid quand aucun son ne sort de sa bouche.

Il se contente juste de rester stoïque face à moi.

– Il est où Isaac, m'emportai-je en l'empoignant par le col de sa veste.

– Près de la piscine, daigna-t-il enfin me dire.

Je le lâche violemment et me précipite vers la cour en bousculant chaque personne sur mon chemin. Arrivé près de la baie vitrée, mes pas se font moins rapides jusqu'à complètement me stopper en voyant Isaac allongé sur le sol.

D'une main tremblante, je coulisse la porte et m'approche du corps de mon meilleur ami.

Non, non, non.

Je ne cesse de me répéter que ce n'est pas possible, que ce n'est pas lui allongé devant moi.

Une flaque de sang ne fait que s'étendre autour de sa tête. Je m'agenouille près de lui et le secoue en déposant mes doigts sur chaque côté de sa mâchoire.

– Isaac !

Je tâte désespérément son pouls, mais aucune pulsation ne vient.

Je ne fais que crier son prénom dans l'espoir qu'il me réponde, tout en réessayant plusieurs fois de trouver son pouls en pensant que je m'y prends sûrement mal, que je tâte au mauvais endroit.

Ma vision devient floue quand je comprends que je cherche désespérément le battement de quelque chose qui a cessé de fonctionner.

Ma tête vient se poser sur son torse. Et toujours aussi tremblant, mes mains passent sous son dos pour le prendre dans mes bras.