Chapitre 24

4.4K 225 39
                                    



Après plus de trois heures d'avion, nous sommes arrivés à San Francisco. Noah a préféré prendre le bus pour aller chez lui que de demander à sa mère de venir directement nous chercher.

Il est assis côté vitre avec des écouteurs aux oreilles et sa main qui supporte sa tête.

Moi, je reste sur mon téléphone bien que j'ai reçu une notification qui m'informe qu'il ne me reste que 10 % de batterie.

J'ai passé le plus clair de mon temps sur le groupe que Mia a créé hier, pour qu'on puisse garder contacte pendants nos vacances.

Nous sommes un peu éparpillés, Mia et Bailey sont rentrés en Allemagne chez leurs grands-parents, Liam est partie rejoindre ses parents au Minnesota et Sohann, Noah et moi nous nous retrouvons tous les trois à San Francisco.

Noah, le secouai-je, on est arrivé.

Il me sourit faiblement et récupère par mécanisme son sac qu'il avait déposé sous ses pieds.

Tout le week-end, il n'est pas sorti de sa chambre, les seules fois où Mia et moi avions eu l'occasion de le voir c'était quand il passait de sa porte à celle de la salle de bain.

Vendredi soir, j'ai même arrêté de compter le nombre de plateaux qu'il a fait tomber durant son service.

Stanley a fini par lui demander de partir, car s'il continuait comme ça jusqu'à la fin, il allait lui prendre de son salaire le prix des nombres incalculables de verres cassés.

Noah marche devant moi, les mains dans les poches et la tête baissée, j'essaie tant bien que mal de suivre sa cadence.

Ça fait dix ans que je n'ai plus remis les pieds dans ce quartier, rien ne me semble avoir changé depuis mon départ. Ça a toujours été un quartier calme, sans problème.

Plusieurs enfants jouent avec leur vélo et leur roller, tandis que les plus grands font du skate au milieu de la route.

Isaac ?

Madame Hernandez ça fait longtemps, dis-je, heureux de la revoir.

Madame Hernandez est la voisine des Perkins. C'est une personne âgée qui doit toucher ses 80 ans maintenant. Noah et moi avions l'habitude d'aller grignoter chez elle pour le goûter. En contrepartie, nous allons lui faire ses petites courses dans la supérette à quelques minutes d'ici.

Dix ans plus tard, et je vais encore devoir me battre avec toi pour que tu m'appelles Nadia ?

Désolé, c'est une habitude, répondis-je en rigolant légèrement.

Tu passeras me voir pendant ton séjour ici, toi aussi Noah.

Noah hoche seulement la tête de haut en bas.

Promis Nadia, on passera.

Je lui fais un signe de main et je continue mon chemin jusqu'à la maison à côté.

Je m'arrête près de la boîte aux lettres et inspecte l'extérieur de cette maison qui m'a vu grandir pendant 10 ans.

Je nous revois fabriquer notre cabane à l'aide de palettes que l'on trouvait dans les rues et de draps propres qu'on volait dans les armoires de ses parents.

Tu viens ou tu attends que le facteur passe ? m'adressa-t-il, positionné sur les marches de l'entrée.

Je sors de ma rêverie et trottine pour le rejoindre. Il passe la porte en premier et je le suis, je retire mes chaussures avec le bout de mes pieds et dépose mon sac sur le bord de l'escalier qui se trouve directement à la droite de l'entrée.

Plus que ma vie Où les histoires vivent. Découvrez maintenant