Chapitre 11 - Andrew

151 15 2
                                    


Après notre entraînement, j'invitais Sinclair à venir goûter l'un des vins que j'avais ramenés de France. J'avais déjà investi dans quelques vignoles et je souhaitais recommencer. Pour ce vin est particulier, je n'arrivais pas à me décider et je voulais l'avis d'un ami. Nous dégustions l'excellent cru quand Higgins nous annonça Cavendish. Il nous rejoint et je lui servis un verre. Sinclair lui demanda :

— Damian, que fais-tu là ?

— J'espérai vous trouver tous les deux au club d'escrime, mais on m'a informé de votre départ et de votre plan. J'ai besoin de votre à tous les deux. J'ai appris qu'un labyrinthe sur la thématique d'un mythe de l'Antiquité était sur le point d'ouvrir. J'aimerais y inviter une jeune femme là-bas pour lui expliquer quelque chose en toute discrétion, mais j'ai besoin que ce rendez-vous soit irréprochable aux yeux de la société. Pour cela, il faut que vous m'accompagnez ainsi que deux autres jeunes femmes et de leurs chaperonnes. Cette sortie sera donc anodine. Il faudrait que vous soyez libre dans trois jours, le temps qu'il me faudra pour organiser. Pourriez-vous être présent ?

Sinclair acquiesça sans réfléchir.

— Anthony, est-ce que ta sœur pourra être présente ?

Il secoua la tête.

— Elle est invitée une semaine auprès d'une amie et je ne peux pas lui demander de revenir. Elle, comme ma mère, ont besoin de quitter un peu Londres pour se ressourcer.

Cavendish cacha sa déception tant bien que mal.

— Je trouverais quelqu'un d'autre.

Puis il se tourna vers moi, je ne pus m'empêcher de lui demander.

— Pourquoi devrais-je venir ? Nous ne sommes pas amis, nous nous connaissons superficiellement. Pourquoi devrais-je vous rendre ce service ?

Il me fixa.

— Je pense que Lady Eleanor serait plus à l'aise en votre compagnie qu'avec Sinclair. Si Matthew, Lord Grey, était là, je ne serai pas là, c'est certain. Si vous ne le faites pas pour moi, faites-le pour elle. Elle a beaucoup d'affection pour vous et j'ai pu remarquer que vous l'appréciez également. Pour tout vous dire, ce sont ces conseils qui m'ont aidé pour trouver l'idée.

— Je vous donnerai ma réponse ce soir, je serai présent au bal des Simmons.

Il acquiesça et partir sans avoir touché son verre. Sinclair haussa les épaules et ramena la conversation sur le vin. Je ne pus m'empêcher de penser à l'implication d'Eleanor. Je la questionnerai à ce sujet dans la soirée.

Mon oncle était présent pour nous accompagner, mon père, sa mère et moi Chez les Simmons. Je savais qu'il avait déjà prévu de repartir dans un autre de ses propriétés dans quelques jours au grand regret de Lady Cornélia. Je l'observais échanger avec Lady Catherine, la tante d'Eleanor. J'étais encore étonné de constater que mon oncle avait un cercle d'amis très importants à Londres. Je me demandais ce qui l'avait conduit à rester aussi longtemps en France. Seul, son sens des affaires ne convainquait plus. Bien que je l'aie accompagné, j'avais dû rentrer quelques fois brièvement pour régler des affaires sur les terres dont j'avais hérité après la mort de ma mère et celles transmises avec le titre. Alexander, lui, avait tout régler à distance, sans remettre un pied en Angleterre pendant ces cinq années.

À la fin du morceau, je rejoignis Eleanor sur la piste de danse pour la valse promise. Mon cœur battit la chamade quand elle glissa sa main dans la mienne. Elle me sourit et je plaçai mon autre main au creux de sa taille puis nous glissâmes sur le sol. Dans un premier temps, nous tournoyions en silence puis Eleanor murmura :

Correspondances avec la Marquis (anciennement Réputation) -TerminéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant