Chapitre 4

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Je suis dans le salon en train de ranger toutes les bouteilles vides de ma mère. Sympa comme soirée.

Après avoir fini, je décide de la chercher pour voir dans quel état elle est.

Elle n'est ni au rez-de-chaussée ni à l'étage ce qui n'est pas normal.

"Maman ?"

Où est-elle bon sang !

J'aperçois au bout du couloir en bas une porte qui est censée ne plus jamais être visitée, entrouverte.

Je m'approche fébrilement et pousse la porte.

"Maman ?"

Une vague de tristesse m'assaille en regardant autour de moi.

Tout est comme la dernière fois que j'y suis allée. C'était il y a presque 11 ans maintenant.

On y passait tout notre temps avec Angela.

Mais depuis qu'elle n'est plus là, je n'ai pas eu le cœur à revenir ici.

J'aperçois enfin ma mère, la tête dans ses bras sur le piano disposé au milieu de la salle.

Je m'approche d'elle et m'aperçois qu'elle pleure.

Mon cœur se serre et je la serre dans mes bras pour essayer de la réconforter au mieux.

"Elle me manque..." pleure-t-elle dans mon cou. "Je suis désolé pour ce que je te fais endurer, Ali... mais je n'y arrive pas... ça fait 10 ans et pourtant j'ai l'impression que c'est passé hier..."

Je renifle en réponse et la serre un peu plus.

"Je sais... c'est rien..."

Nous restons dans les bras l'une de l'autre pendant de longues minutes avant que je me décide à me lever.

"Allez, viens. Ça ne sert à rien de rester ici, ça fait trop mal."

Elle se laisse totalement faire quand je lui attrape le bras et la tire hors de la salle de musique, puis je referme la porte après un dernier regard.

Je l'accompagne jusqu'à son lit et la pose doucement dessus.

"Il faut que tu dormes maintenant."

"Hum, ouais."

Je lui embrasse le front et sors de sa chambre après avoir éteint la lumière avant de retourner dans la mienne.

Je m'assoie sur mon lit et chasses au mieux ses traîtresse qui tante de couler sur mes joues. Ma gorge se serre et ma lèvre tremble.

Mon esprit divague et me ramène à ce jours là pour encore plus m'enfoncer dans mon mal être.

Saleté d'esprit !

Pour essayer de penser à autre chose j'attrape mon carnet et commence à dessiner. Le dessin prend forme et la feuille se retrouve habiller d'un dessin d'une jeune fille au cheveux noir et long cachant son visage, assises sur une balançoire seule tandis que celle d'à côté qui autrefois était utilisée, est désormais vide. Des nuages gris viennes assombrir le ciel et des fleures faner sont éparpiller sur l'herbe mal entretenue.

Cette fille me rappelle légèrement quelqu'un.

Les deux premiers mois sont passés à toute vitesse, pour mon plus grand bonheur.

Nous sommes actuellement au mois d'octobre, plus précisément le 30.

Une sortie scolaire dans un musée est prévue demain et je n'ai encore rien dit à ma mère.

Laisse-moi t'aider.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant