Chapitre 34 georg

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Un cri strident parvient à mes oreilles alors que je fixe le corps étendu du policier à terre.

Seuls les hurlements d'Alina résonnent ici. Plus personne ne bouge ni ne parle.

J'ai lâché ma prise sur le couteau et Franz semble l'avoir senti car il me donne un coup de coude dans le nez, ce qui me fait reculer avant de courir pour s'enfuir.

Les policiers présents sortent leurs armes et tirent sur lui ainsi que sur ceux qui le suivent.

Pour moi, tout ce qui attire mon attention et mon intérêt, c'est la petite blonde agenouillée par terre en pleurs au-dessus du mort.

Il ne faut pas qu'elle voie ça.

Je m'approche doucement et pose ma main sur son épaule.

Sa réaction est immédiate, elle se redresse vivement et me repousse comme si j'étais celui qui avait fait ça.

La moitié des policiers partent à la poursuite de Franz et les autres appellent les secours plus loin, nous sommes seulement tous les deux.

"Alina..."

"Tais-toi... s'il te plaît, ne dis rien..."

Je me rassois à côté d'elle sans la toucher et la regarde.

"Tu m'avais promis..."

Je fronce les sourcils et essaie de me rappeler d'une promesse que j'aurais pu faire avant de réaliser qu'elle ne s'adresse pas à moi.

"Tu avais promis de faire attention... que tu rentrerais à la maison..." Sa phrase se termine en sanglots qui secouent tout son corps. "Tu avais promis que... que je ne serais pas seule... tu as menti... tu n'es plus là..."

Une autre série de sanglots retentit et mon cœur se serre.
Je lui avais dit que je l'aiderais. Je n'ai pas réussi.

Et elle, elle a tout vu...

"TU AVAIS PROMIS !"

Son cri me fait sursauter et je me décale juste à temps pour éviter un coup.

Elle frappe le torse de Reinold encore et encore, hurlant sa rage et sa peine. Celui-ci bouge légèrement, mais sans plus, ce qui semble l'énerver encore plus.

"RÉVEILLE-TOI, PUTAIN !"

Nouveau coup.

"J'AI BESOIN DE TOI !"

Un autre.

Elle attrape le col de son vêtement et tire sa tête vers elle avant de la ramener violemment au sol. Une fois, deux fois, trois fois. Quand elle s'apprête à le faire une quatrième fois, je me place derrière elle et entoure sa taille de mes bras pour la tirer loin de lui.

Elle crie, se débat et frappe dans le vide mais je ne lâche pas.

"Arrête ! Tu vas aggraver son état !"

"IL EST MORT, QU'EST-CE QUE ÇA PEUT FAIRE !"

"Ce qui peut faire, c'est que tu n'as certainement pas envie de voir son cerveau gicler de sa boîte crânienne !"

Laisse-moi t'aider.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant