Laisse-moi t'aider.

Chapitres 49 georg

Pendant la visite, certaines personnes nous ont reconnus et nous ont demandé des autographes, ce que Tom a adoré faire quand les fans étaient jolies. Nous sommes arrivés au niveau des hyènes vers lesquelles Alina a couru pour être juste devant. Nous l'avons rejointe et observé cet animal si étrange.

"J'aimerais trop en avoir une."

"Ah oui ?"

"Oui ! J'adore ça ! J'ai même déjà choisi leur prénom. Je l'appellerais Banzaï pour un mec et Shenzi pour une fille."

"Je trouve ça dégoûtant, personnellement."

Elle haussa les épaules en réponse à la remarque de Jeanne et sourit.

"Qu'est-ce que tu trouves pas dégoûtant ? La vie c'est pas que paillettes et Barbies."

Je pousse Alina doucement pour lui dire d'y aller plus doucement tandis que Jeanne, vexée, s'éloignait en direction de la suite du zoo.

"Oops, ai-je énervé la princesse ?"

"C'est la copine de Bill. Sois gentille."

Elle lève les yeux au ciel et nous avançons jusqu'à arriver à la partie des singes.

"Non, je passe." Ali continue son chemin sans jeter un regard aux animaux, nous laissant les observer.

"Qu'est-ce qu'elle a ?" demande quelqu'un.

"Elle a peur des singes," dis-je en fixant cette créature bien trop humaine et intelligente pour un animal à mon goût.

—

"Voici vos commandes. Bon appétit à vous."

Nous remercions la serveuse et commençons à manger en discutant bruyamment, ce qui attire plus d'un regard noir dans notre direction.

Je me penche sur la table pour attraper les frites de Sarah en face de moi et les mets dans mon assiette sans remords.

"Hey ! C'est les miennes !"

"Plus maintenant."

Elle me fait une grimace qui me fait rire avant que je me lève pour aller aux toilettes. Après avoir fait ce que j'avais à faire, alors que je m'apprêtais à sortir, je suspends mon geste au-dessus de la poignée de la porte en entendant une voix féminine plutôt familière suivie de celle d'un homme.

Je m'approche et regarde par la petite ouverture de la porte, mon cœur se serre en voyant le frère de Bill embrasser Jeanne. Encore.

Dis-moi que je rêve...

Je serre les dents et les poings, puis je sors brusquement de la cabine, les faisant tous les deux sursauter.

"Vous vous foutez de la gueule du monde, putain !"

"G-Georg ?" demande Jeanne, surprise, mais elle fronce les sourcils en voyant l'expression lasse de Tom.

"Tu m'avais dit que t'arrêtais, putain ! Je te couvre auprès de Bill depuis des semaines. C'est la copine de ton frère, comment tu peux faire ça, hein ? Et alors qu'il est là en plus !" Je ne me soucie pas du bruit que je fais, tout ce qui m'importe, c'est de l'engueuler encore et encore, jusqu'à ce qu'il entende mes cris jusque dans ses rêves.

"Ça va, c'est bon, c'était la dernière fois."

"Quoi ? Mais..." Jeanne recule, les larmes aux yeux.

"Tu m'as dit ça les deux dernières fois, bordel !"

"Tu savais que... Tom et moi on-"

"Ouais. J'le savais et Gustav aussi. Tu croyais quoi ?"

Elle pose son regard sur Tom avant de partir en vitesse rejoindre les autres.

"Putain, elle s'est barrée maintenant !"

Sans m'en rendre compte, je fonce sur Tom et le plaque au mur en l'étranglant avec mon coude, le regard noir.

"Tom, je te préviens. Tu es comme mon frère, mais si je te revois une fois en sa compagnie, je te jure que je t'en mets une et que je dis tout à Bill, t'as compris ?"

"Casse-toi, putain", il essaye de se dégager, mais je le re plaque et appuie plus fort sur son cou.

"T'as compris ?!"

Le regard qu'il me lance me hantera toute ma vie. Je n'aurais jamais cru recevoir un regard comme ça de la part d'une personne qui m'est aussi chère que Tom.

"Ouais. J'ai compris."

Je le relâche et le regarde partir en prenant soin de bousculer Gustav, qui semble comprendre ce qui se passe.

"Il n'avait pas arrêté, hein ?" Comprend-t-il en fermant la porte, le visage triste.

"Non. Ce mec vient juste de l'embrasser. Et Bill est là, à seulement 3 mètres d'eux, bon sang !"

Le blond reste silencieux et me regarde m'agiter dans mon coin, me laissant le temps de me calmer.

"Il n'a pas le moindre remords, c'est ça qui me choque le plus ! C'est son petit frère, bordel ! La personne la plus importante pour lui, comment peut-il... enfin, comment peut-il faire ça ? C'est au-dessus de mes forces de comprendre !"

Je m'assois sur le rebord du lavabo et fais tourner ma bague autour de mon pouce, le regard perdu dans le vide. "On doit le dire à Bill."

"Non."

"Non ? On l'a déjà assez couvert ! Je ne peux même plus regarder Bill dans les yeux sans me sentir comme la pire des merde."

"Ouais. Je comprends. Mais on ne peut rien dire."

"Et pourquoi ça ?" Je me lève et me place en face de lui, en colère. "Pourquoi tu continues à le défendre, hein ? Il ne mérite rien !"

"Je suis d'accord avec toi. Tom mérite une leçon, mais on ne peut rien dire à Bill. Tu imagines les dégâts que ça causerait ? Trahi par son frère, sa copine et ses deux meilleurs amis ? Tu penses vraiment qu'il s'en remettrait ?"

"Donc tu préfères ne rien dire et le trahir encore."

"S'il arrête, alors tout sera réglé."

"Il s'arrêtera jamais, ce type est pourri jusqu'à la moelle."

Je sors des toilettes suivi de Gustav et nous retournons à table. Bill discute activement avec Sarah sans se douter que l'homme en face de lui et la femme à sa droite sont en train de flirter dans son dos. S'il observait un peu plus attentivement leurs visages plutôt qu'un simple coup d'œil, peut-être le découvrirait-il de lui même. Je m'assois à ma place à côté d'Alina et évite le regard de tout le monde : le regard menaçant de Tom, le regard triste de Jeanne - même si je m'en fiche complètement -, le regard soutenu de Gustav et le regard interrogateur d'Alina.

"Hey..." elle pose sa tête sur mon épaule, "ça va ?"

"Juste un petit accroc avec Tom. Rien de grave, ne t'inquiète pas."

Elle me lance un regard sceptique avant de retourner à son assiette dans le silence.

Quelle journée.