Chapitre 10

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Je fais les cent pas dans ma chambre en me tenant les cheveux.

Un mariage ? Comment ? Pourquoi !

Je ne le connais pas ! Depuis quand le connaît-elle ? S'ils en sont déjà au stade du mariage, ils doivent se connaître depuis longtemps, alors pourquoi est-ce que je le vois que maintenant ! Pourquoi ne l'aide-t-il pas avec son problème d'argent et d'alcoolisme s'ils sont ensemble !

MERDE, QUI EST CE MEC ?!

Je descends en furie au bas de l'escalier et les aperçois ensemble sur le canapé en train de rire avec un verre.

"Je dérange ?"

Ils se retournent simultanément vers moi, perdant légèrement leurs sourires.

"Non, pourquoi ?"

"C'est qui lui."

"Pers-"

"Donc tu te maries avec « personne » toi ?"

Elle ferme les yeux et se pince les lèvres.

Et ouais, j'ai tout entendu.

"Assieds-toi."

"Je suis bien debout."

"Alina, assieds-toi."

Je souffle et m'assois sur le fauteuil à l'autre bout d'eux et les fixe d'un regard noir.

Je déteste les mensonges. Et elle le sait.

"Bon, il faut que je te dise un truc."

"Je le crois bien, oui."

"Laisse-moi parler, merci."

Je lève les yeux au ciel mais me tais.

"Alors voilà. Cela fait quelques mois maintenant que Max et moi nous voyons régulièrement. Et quelques mois aussi que nous sommes ensemble. Nous ne voulions pas te le dire avant d'être sûrs que ça marche entre nous."

"Eh bien, ça a plutôt l'air de bien marcher vu que vous en êtes déjà à l'étape du mariage. Et je peux savoir quand tu le voyais ? Dès que j'étais là, tu étais ivre morte dans ton lit !"

"Quand tu étais en cours. Ou le week-end quand tu dormais."

Je n'ai rien vu, rien soupçonné. Comment est-ce possible ?

"Et il veut se marier avec toi malgré ton alcoolisme ?"

"Alors déjà, ce n'est pas sympa d'insinuer que personne ne voudrait de moi à cause de ça."

"Eh bien, c'est la vérité, personne ne veut de quelqu'un qui dépense plus dans l'alcool que dans la nourriture."

"Je suis sobre depuis 234 jours."

Ma respiration se coupe à l'entente de cette déclaration. Sobre ? Depuis 234 putain de jours ?

"Tu dis vraiment n'importe quoi ! Il y a quelques jours à peine, tu étais saoul !"

"Tu en es sûr ?"

Je... Je n'en sais rien. Elle arrive à me faire douter.

"Et le jour de la rentrée, hein ?"

"J'avais la grippe."

"Tu avais une bouteille dans la main !"

"Du Champomy. Ça m'aide à imaginer une bouteille et à ne pas en boire une réelle. Tu l'aurais vu si tu avais observé."

Laisse-moi t'aider.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant