Laisse-moi t'aider.

Chapitre 20

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"1...2...3...4..."

Je continue à compter les yeux fermés jusqu'à arriver à 30, puis je commence à chercher.

Je fais le tour du salon, vérifie chaque recoin. Personne.

Je m'aventure dans d'autres pièces, toutes vides également.

Je n'aime pas chercher. Je préfère me cacher.

Je décide de faire un effort pour faire plaisir à ma sœur et les chercher encore un peu.

Après avoir vérifié la cuisine, le couloir, les toilettes, ma chambre et la salle de bain sans les trouver, je décide de laisser tomber.

"Angi, je ne veux plus chercher, c'est nul !"

Aucune réponse.

"Angi ! Je ne veux plus jouer à chercher !"

Toujours rien.

Je tape du pied en croisant les bras et m'assois par terre, boudeuse.

Je me mets à pleurer tout en donnant des coups de pieds dans le vide et me roule par terre.

"JE VEUX PLUS JOUER !"

Des pas se font entendre arrivant dans ma direction, mais je continue de faire mon caprice.

Je me mets sur le ventre et cogne du poing et des pieds quand je sens être soulevée du sol.

"Hey, qu'est-ce que tu me fais là ? Arrête ça tout de suite, Alina."

"NON !"

"Pourquoi tu fais une crise exactement ?"

"JE VEUX PLUS JOUER !"

"Et pour toi, c'est une raison de faire tout ce cinéma ? Va dans ta chambre !"

"T'ES PAS MA MÈRE !"

"TOUT DE SUITE !"

Je lance un regard méchant à ma sœur qui me fixe durement en pointant l'étage du doigt, puis je cours dans les bras de son amoureux pour m'y réfugier.

"Dans ce cas, t'es plus ma sœur ! Je te remplace par Reinhold, lui au moins il est gentil et il m'aime !"

Je lève la tête vers lui, les yeux remplis d'espoir.

"Hein, tu m'aimes ?"

Il se penche pour se mettre à ma hauteur, un sourire bienveillant aux lèvres, et pose sa main sur le haut de ma tête.

"Bien sûr que oui, je t'aime p'tit elfe. Comme ma propre sœur."

Je lui saute au cou, hyper heureuse, avant de me retourner vers Angela et de lui tirer la langue.

Elle lève les yeux au ciel, regarde méchamment mon nouveau grand frère avant de nous contourner et d'allumer la télé. Quant à moi, je reste accrochée à Reinhold comme une sangsue.

**

"Tu sais ce que je préfère chez toi ?"

"Non ?"

"Ton canapé."

"Pff, t'es bête."

Je rigole pendant qu'il se lève en faisant une grimace.

"Eh bien, tu te fais vieux."

"La ferme."

Je me lève aussi en m'étirant et regarde l'heure.