Chapitres 41

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Assises en tailleur dans l'herbe, nous discutons depuis un moment déjà.

Le petit Eli est vraiment adorable. Il est resté sur les genoux de son père depuis le début tandis que ma sœur me tient compagnie. Nous avons tellement de choses à rattraper.

Je lui ai tout raconté de ce qu'elle avait raté depuis qu'elle est partie. Elle sait désormais tout, mais moi, je reste dans l'ignorance. Elle évite constamment mes questions et je commence à trouver ça étrange.

J'observe Angela, qui semble heureuse ici. Elle sourit comme je ne l'avais que rarement vue faire auparavant, et elle est vraiment belle. Ses cheveux sont également blonds, mais contrairement aux miens, les siens sont extrêmement longs et en très bon état. Je ne sais pas comment c'est possible, mais son bras gauche est parsemé de tatouages qu'elle n'avait pas. De plus, car l'un va rarement sans l'autre, elle a également des piercings.

"Comment t'as fait ?"

Elle se retourne vers moi, me questionnant du regard.

"Ça." Je tends mon bras et appuie sur son tatouage avec mon index.

"Oh ! J'ai un ami ici qui est tatoueur."

"Ici ?"

Mon regard se détourne vers notre environnement pour vérifier si je suis toujours au même endroit où je suis tombée, et oui, c'est le cas. La falaise se dresse fièrement à ma droite, nous faisant de l'ombre, le ciel bleu toujours dégagé, et la verdure s'étalant à perte de vue jusqu'à l'horizon. Aucune civilisation en vue.

"Tu te moques de moi ?"

"Non. Pourquoi ?" Son air hypocrite me met mal à l'aise.

"Tu mens ! Il n'y a rien ici !"

"Si. C'est juste que tu ne peux pas le voir."

"Et Eli ? D'où vient-il ?"

"Ça suffit, Ali."

Elle commence à se lever, mais je décide de ne pas la laisser s'en sortir aussi facilement.

"Non ! Je t'interdis de partir, j'ai le droit d'avoir des réponses !"

"Stop, Alina."

Ce n'est pas possible, ça recommence ! Pourquoi ces deux-là refusent-ils toujours de me dire les choses !

"Reinold ? Dis-moi ce qu'il se passe, je t'en prie !" Suppliais-je en me tournant vers lui.

Il se lève à son tour avec son fils dans les bras, qui me regarde tristement.

"Je... je suis désolé, p'tit elfe... je ne peux pas te le dire."

Il me contourne et part à la suite de sa copine pour la rattraper.

"C'est ça ! Barre-toi ! Rattrape-la et écoute-la comme le bon toutou que tu es !"

Je le regarde ralentir un instant avant de secouer la tête et de courir très loin jusqu'à disparaître.

"Je n'imaginais pas ça comme retrouvailles, putain..."

"Moi, je peux t'aider."

Mon sang ne fait qu'un tour et mon cœur lâche au moins 8 fois. Je pousse un cri et un sursaut en mettant la main sur ma poitrine pour calmer ma respiration.

"Eliot ! Mais tu ne peux pas faire peur comme ça !"

"Désolé, je croyais que tu savais que j'étais là."

Laisse-moi t'aider.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant