Laisse-moi t'aider.

Chapitres 38

"Reste ici jusqu'à ce qu'on vienne te chercher, d'accord ?"

"VA TE CACHER !"

"ALINA !"

"Non... je vous en prie..."

"Je t'aime, Alina, tu le sais, n'est-ce pas ?"

"Ton père et moi reviendrons dans quelques jours. Ne fais pas de bêtises."

"Tu es comme ma petite sœur, P'tit Elfe, et je ferai tout pour te protéger."

"Lâche. Ça."

"Voyons ça alors."

"NON !"

"Alina... qu'est-ce qu'il s'est passé ici... ?"

"Je..."

"Nous sommes désolés... votre fille est décédée."

"C'est de ta faute !"

"Papa ne reviendra pas."

"AAAH ! JE N'EN PEUX PLUS DE TOUT ÇA, DÉGAGE !"

"Désolé, mais ça ne va pas être possible entre nous deux. Je n'ai pas envie de sortir avec une fille dépressive qui a vu sa sœur se faire assassiner devant elle. Salut."

"C'est trop dur... je n'y arriverai pas..."

"Al...li..."

"Veux-tu me raconter en détail ce que tu as vu ?"

"Tu es ma fille, Alina."

"Tu es ma sœur."

"Tu n'es plus rien pour moi, tu m'entends !"

"Je... ne... t'aime... plus... ALINA !"

Je me redresse en transe et réprime un cri de peur en réalisant que tout va bien. Je prends une grande inspiration effrayée avant de porter mes mains à mon visage.

Je n'ai rien. Je suis en vie.

Ma respiration est saccadée et mes membres tremblent sous le poids de ces souvenirs.

Je ferme les yeux, reprends une respiration à peu près correcte après plusieurs minutes et me laisse tomber en arrière sur le lit en soupirant.

Je réfléchis encore quelques instants avant de réussir à me rendormir.

—
Georg:

Je me réveille doucement après une nuit agitée de cauchemars.

Je me redresse en frottant mes yeux encore à moitié fermés avant de sursauter violemment en apercevant une silhouette face à la fenêtre.

Je quitte le lit discrètement et m'avance doucement vers elle.

"Tu ne m'obligeras pas à y aller."

"Il le faut pourtant."

"Non. J'ai dit non."

Elle se retourne vers moi, les yeux vides et rouges, signe qu'elle a dû pleurer une bonne partie de la nuit.

"Alina, je t'en prie... ne m'oblige pas à t'y emmener de force."

Elle ne réagit pas et se reconcentre sur la fenêtre pendant que je me lève pour m'habiller et me laver rapidement.

Une fois prêt, je retourne dans la chambre et constate qu'elle n'a pas bougé d'un millimètre.