Chapitre 9

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Après une dizaine de chansons, ils quittent tous la scène pour une pause de 5 minutes, sauf un.
Celui-là même s'avance tout devant la scène et descend pour arriver entre les barrières et elle.

Il se poste devant moi avec un sourire.

"Salut."

"Salut," dis-je à nouveau accompagné d'un signe de main. "Sympa le concert."

"Sympa ? On est géniaux ce soir !"

"Une chance pour moi alors !" dis-je en riant.

"T'as un truc à me dire, non ?"

Je lève légèrement la pancarte pour qu'il la voit, mais il ne regarde que mon visage.

"Je l'ai déjà fait."

"Tu l'as écrit. Tu pourrais me le dire en face vu que je suis là."

Je fais une moue blasée avant de le faire.

"Désolé de m'être enfui comme ça et merci de m'avoir aidé."

"C'est normal. Comment tu t'appelles ?"

Je souris mystérieusement avant de me retourner pour partir.

"Tu ne restes pas ?"

"J'ai fait ce que j'avais à faire. Maintenant, je rentre. Au revoir, Georg."

Ce qu'il ne saura pas, c'est que je compte bien voir la fin. C'est vrai, j'ai payé quoi ! Mais je la verrai de plus loin.

Mince, j'ai laissé ma pancarte là-bas !


Georg :

"On a trop assuré !"

"C'est vrai, vous avez été bons. Et d'ailleurs, où étais-tu pendant la récupération toi ?"

Tous les regards se tournent vers moi, attendant une réponse.

"Eh bien, j'étais avec vous ? Mais un peu plus loin."

"Menteur ! C'est en rapport avec la fille à la pancarte fluo à paillettes ?"

"Tom !"

Il hausse les épaules, souriant content de m'avoir dénoncé.

"Quoi ? Quelle fille ? Tu as une copine ?"

Je lance un regard de travers à Tom avant de répondre à son frère.

"Non, je n'ai pas de copine."

"Alors quoi ?"

"Alors rien, c'est bon !"

"Cela a un rapport avec ça ?"

Gustav pointe mes mains encore un peu abîmées du doigt.

"Non."

"T'es notre meilleur pote, mec. Tu ne peux rien nous cacher ! Alors pourquoi s'est-elle excusée sur une pancarte ?"

"Il n'y avait aucune fille qui avait une pancarte d'excuse fluo, Tom."

Il me regarda malicieusement avant de pointer derrière moi.

Je me retourne et me précipite vers la pancarte qu'elle a laissée pour la prendre sous mon bras et partir dans un mouvement des plus théâtrale, faisant simplement un beau fuck sans me retourner, accentuant les rires de mes amis.

J'arrive dans ma loge, ferme la porte et m'assois sur mon lit, la pancarte sur mes genoux.

Je frôle les écritures du bout des doigts distraitement, me remémorant chaque trait de son visage souriant et chaque sons que sa voix a prononcée.

Laisse-moi t'aider.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant