Ch. 25 : Possession

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" Comment aurait-il pu en être autrement "

Ses quelques mots prononcés ont raison de moi, je me pends à son cou et l'embrasse, tendrement puis plus avide. Je voudrais lui dire combien je l'aime à travers ce baiser, je voudrais qu'il comprenne que malgré mes peurs et mes doutes je lui appartiens. Il ne peut imaginer l'effort que cela me demande de ne pas constamment réclamer sa présence à mes côtés, mon besoin de lui est intarissable, ses mains sur moi, ses lèvres sur les miennes sont mon oxygène, ma fontaine de jouvence. Sans lui près de moi, je pourrais mourir de chagrin comme ma mère lorsqu'elle a perdu l'amour de sa vie. Je l'avais trouvé presque égoïste quand anéantie par le chagrin elle avait baissé les bras, trop fatiguée de vivre sans lui, trop usée par la solitude elle m'avait abandonné pour le rejoindre. Mes larmes se mélangent à notre baiser, il me quitte pour me regarder, il sonde mon âme espérant trouver le trouble qui m'anime. Je lui souris tendrement, ma main posée sur sa joue je le caresse, mes doigts effleurent sa mâchoire saillante, mon pouce s'attarde sur sa lèvre gonflée de nous être embrassé si longuement. Il saisi ma taille et entreprend de nous déshabiller, je me laisse guider par cet homme charismatique, puis totalement dénudés nous nous plongeons dans le bain parfumé à la rose. Il m'invite à m'adosser contre lui, son désir naissant contre le bas de mon dos, ses mains positionnées sur mes seins, caressant ma poitrine, elles se perdent sur mon ventre. De ses grandes paumes, il savonne le haut de mon corps faisant se dresser mes mamelons, ma respiration s'accélère et son sexe s'érige d'excitation. L'instant est voluptueux, sensuel et doux, je ne risque rien dans ses bras puissants, je suis en sécurité et totalement dévouée à le satisfaire. A l'aide d'une éponge, il lave mes bras jusqu'au bout de mes ongles, poursuit ses mouvements circulaires sur mes seins, sur mon ventre, il se décale pour continuer entre mes jambes. Délicatement, il fait glisser la mousse spongieuse sur mon sexe, déjà excité par ses caresses, j'écarte les cuisses pour lui donner plus de liberté. Les premiers gémissements de plaisirs s'échappent de ma bouche, il s'empare de mes lèvres pour les couvrir des siennes, m'emportant d'un nouveau baiser assoiffé, ses doigts sur mon entrejambe, les frissons me parcourent, je cambre mes reins et il masse, il stimule mon clitoris entre ses doigts experts. Les muscles de mes jambes se tendent, les prémices d'une première délivrance aux portes de mon intimité, mon ventre se contracte et il murmure à mon oreille.

- Tu es mienne ...

Je jouis aussi violemment que ses mots qui résonnent en moi comme un mantras. Je me retourne, je veux le voir, je veux regarder ses prunelles se rétrécir lorsque lui aussi se laissera aller à une jouissance que je veux lui offrir. Ma main remonte le long de sa cuisse pour atteindre sa verge, son sexe veineux entre mes doigts, je caresse son gland de la pulpe de mon pouce, lui arrachant un râle guttural, presque animal.

- Regardes-moi, lui ordonnais-je.

Surpris de l'ordre prononcé, ses yeux s'arrondissent sur moi, je soutiens son regard et un sourire naît à la commissure de ses lèvres. Il caresse mon visage qu'il prend en coupe, son geste tendre se transforme en quelque chose de plus bestial lorsqu'il s'empare d'une poignée de mes cheveux pour me rapprocher. Mon souffle en suspend, je le toise admirant sa langue glisser sur ses lèvres dans un geste sensuel. Je reprends la main et laisse mes doigts parcourir sa longueur, de sa base à son extrémité. Je l'emprisonne fermement dans ma main, il émet un hoquet sans jamais me quitter des yeux, et j'entame un lent va-et-vient l'obligeant à se délecter de la scène. Il observe tour à tour mes mouvements, mon corps nu à peine recouvert par l'eau, il agrippe les rebords de la baignoire semblant se retenir de me posséder. Je veux terminer, j'exige de lui de jouir en me regardant exercer le supplice. La jointure de ses phalanges blanchie, tous les muscles de son corps se tendent, son visage devient féroce, il mord sa lèvre pour s'empêcher de rugir et ses yeux se ferment ...

Monsieur Le ComteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant