Ch. 48 : Une vie heureuse

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Est-il possible que je rêve éveillée ? Est-il probable que ce ne soit que le fruit de mon imagination ? Est-il envisageable que tout cela cesse si je rouvre les yeux ? Je sais mon corps allongé sur une couche matelassée, encadrée d'un lit à baldaquin en bois noir. Je sens sa présence à mes côtés, son corps chaud contre le mien encore endormi. Je n'ose ouvrir les yeux et découvrir que je suis en plein délire. Que je ne suis pas mariée à Jungkook. Que je ne suis pas couchée près de lui dans notre chambre. Que j'ai juste imaginé tout ça ... Mes sourcils se froncent pour tenter de concentrer mon esprit sur des faits réels. Le mariage, ma robe blanche, nos invités, notre nuit de noce torride, ....

- J'ai comme l'impression que quelque chose te tracasse, murmure-t-il à mon oreille.

Je garde les yeux clos pour lui répondre.

- Est-il possible que tu ne sois pas toi et que je ne sois pas couchée dans notre lit ?

- Mais qu'est-ce que tu raconte ? demande-t-il amusé en se redressant sur son coude.

- Crois-tu que je puisse être en train de rêver ce que je crois vivre ?

- Mon ange ... souffle-t-il. Il va falloir que tu cesses de philosopher sur tous les sujets existentiels que tu côtoies au risque de sombrer dans des eaux troubles et de m'embarquer dans tes ténèbres !

Je rouvre brusquement les yeux en découvrant que Jungkook me croit folle mais le sourire qui m'accueille me détourne de mon intention et je lui réponds avec une mine contrite.

- Ne serais-tu pas en train de te moquer de ta femme ?

- Jamais je n'oserai me rire d'une Duchesse, répond-il en approchant ses lèvres des miennes.

- Cesse de m'appeler ainsi, le grondais-je. Je serai la Comtesse Jeon comme il était convenu.

- Soit ! Mais cela n'empêche que je peux me vanter d'avoir une Duchesse française dans mon lit, s'amuse-t-il.

- Et puis-je savoir auprès de qui ta vantardise anime les débats ? dis-je faussement contrariée.

- Dans tous les cercles de jeux auxquels je me rends ! Toute la bonne société ne parle que de mon épouse, de son titre, de sa beauté. Je suis, d'après eux, l'homme le plus chanceux qui soit !

- Et d'après toi ? demandais-je taquine.

- J'ai la femme la plus merveilleuse qui soit à mes côtés. Comment ne pourrais-je pas être le plus heureux ? dit-il avant de fondre sur moi.

Nos bouches se scellent dans un baiser assoiffé. Nos langues se trouvent rapidement pour ne former qu'une, une seule entité, à l'unisson nous ne formons qu'un. Déjà ses mains glissent sous la chemise de nuit en satin rose alors que les miennes caressent ses épaules, son dos, son ventre dont tous les muscles sont tendus. Je me délecte de glisser mes ongles sur son corps sculpté, les sillons blancs qui se tracent sur sa peau halée montrent le chemin vers le bas de son ventre, là où se trouve l'objet de mon fantasme. Je glisse sous l'élastique de son pantalon pour sentir la naissance de son désir. Je suis le tracé veineux de la base de sa verge à son gland pour dessiner de petits cercles de la pulpe de mon pouce. Il gémit, les yeux clos il renverse sa tête sur l'oreiller m'obligeant à suivre son mouvement. Je me retrouve presque allongée sur lui, il me débarrasse de la nuisette devenue encombrante. Il me hisse pour me positionner à cheval sur ses cuisses, enhardie par cette nouvelle vie, je frotte mon sexe contre le tissu de son pantalon, excitant son phallus devenu dur sous mes caresses. Il agrippe mes hanches pour ralentir mes mouvements, il se redresse et passe mes jambes derrière lui pour encercler sa taille. Il glisse ses mains habiles dans mon dos laissant sur leur passage des frissons exquis. Elles remontent sur ma nuque, il saisi mes épaules m'obligeant à renverser la tête et lui laisser le champs libre sur ma gorge et ma poitrine. Il embrasse ma peau fine, dessinant des sillons avec sa langue jusqu'au galbe de mon sein sur lequel il pose ses lèvres délicates. Il poursuit son chemin pour rencontrer mon mamelon, il le suce, le mordille et à mon tour je gémis sous ses assauts. Je me cambre pour rentrer en connexion avec son sexe érigé sous le tissu mais il ne me laisse pas prendre la main, il me bascule sur le dos pour me couvrir de sa hauteur. Ses yeux se rivent aux miens, je ne lis que du désir, de la passion, une envie sauvage qui me fait frémir. Je tends les bras vers lui pour l'attirer à moi et encore sceller nos bouches, alors que je crois qu'il se laisse guider sa main s'insinue entre mes cuisses. Elle écarte mon intimité pour glisser entre ses plis, il la caresse, titille mon bouton et déjà mon plaisir gronde dans mon ventre. Il pénètre ma cavité avec un doigt et un sourire naît sur ses lèvres. Il me regarde avant d'ajouter dans le creux de mon cou.

Monsieur Le ComteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant