Eleandra Woods.
Jours 64 - 03h30.
Le froid claque mes joues alors que mes pieds foulent le bitume extérieur, je suis frigorifiée, mais ça m'est égal, je marche dans la nuit depuis plus d'une heure, et pas une seule fois, je n'ai craint de tomber sur un groupe d'individus masculins. Je sais que je n'ai plus à avoir peur d'eux maintenant, c'est plutôt eux qui doivent avoir peur de moi.
J'ai pour projet de rejoindre la seule amie que j'avais avant tout cela, Cora. J'espère simplement qu'elle ne m'en voudra pas de l'avoir abandonnée aussi longtemps, sans une once d'explications hormis un dernier message d'à peine dix mots.
« Je m'en vais pour un temps pour me ressourcer. »
Quand j'y repense, c'était bien trop peu, j'espère sincèrement ne pas m'être mise la seule amie, qui ne m'ait jamais trahi, à dos par simple égoïsme. Mais si c'était le cas, je la comprendrais vraiment.
J'ai voulu l'appeler, mais je me suis souvenue de l'heure qu'il était et puis, mon vieux téléphone n'a plus de batterie, je marche donc dans les rues à la recherche d'un hôtel encore ouvert et prêt à m'accueillir pour la nuit. Chaque hôtel est déjà fermé à l'heure actuelle, réduisant à néant mon espoir de trouver refuge quelque part.
Au bout d'une nouvelle heure à tourner en rond dans le froid, je trouve enfin un lieu où me réfugier, un petit café m'attire l'œil avec une enseigne lumineuse. J'entre dans le petit café qui a une ambiance moins lugubre que ce à quoi je m'attendais, il est dans des couleurs marron et vert sapin plutôt sympathiques, quelques personnes sont bel et bien présentes au beau milieu de la nuit, la plupart travaillent accompagnées d'un café où d'une pâtisserie, je crois qu'il y a un couple qui discute aussi. Le lieu est vraiment étonnant, mais je ne vais pas m'en plaindre.
Je pose mon sac dans un coin du café avant de prendre un billet pour aller me chercher un truc à manger au près du serveur qui tient la caisse.
- Bonsoir. Dis-je au jeune homme.
- Bonsoir. Me répond-t-il avec un sourire poli. Je vous sers quoi ? Il me demande ensuite.
- Un café, noir. S'il vous plaît. Dis-je sans l'ombre d'une hésitation. Et, vous auriez un chargeur de portable à me prêter à tout hasard ? Je demande en croisant les doigts pour que oui.
- Ça marche pour le café noir et vous avez de la chance, nombreux sont les clients qui oublient leur chargeur, je vais vous chercher la boîte, vous prendrez celui dont vous avez besoin.
- Vous êtes définitivement mon sauveur ! Je lui réponds en guise de remerciement.
Il me fait un clin d'œil avant de disparaître, il revient peu de temps après avec une boîte qui me tend, j'attrape un câble correspondant à l'embout de mon téléphone et le remercie.
Il lui faut peu de temps pour me ramener mon café et je vais m'installer près de mes affaires, j'espère que le café suffira à me maintenir réveiller jusqu'à ce qu'il soit une heure décente pour contacter Cora.
(...)
Eleandra Woods.
Jours 64 - 07h00.
Mes yeux me brûlent de fatigue, les trois cafés que j'ai bu ne font plus guère effet et je peine de plus en plus à garder les yeux ouvert, j'attrape mon téléphone pour voir l'heure et un soulagement m'empare lorsque je vois qu'il est sept heures, je ne pense pas que mon amie soit forcément réveillée, mais vaut mieux sept heures que trois heures.
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PROJET 2.0 || TERMINÉE ||
RomanceEleandra Woods, une jeune femme qui cumule plusieurs emplois et qui occupe son temps libre avec des entraînements au combat, voit sa vie retournée lorsqu'elle décide d'aider un cinquantenaire victime d'agression. Elle est alors mêlée au monde de la...