Chapitre 42.

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Eleandra Woods.

Venise – 48h plus tôt.

Jours 114 – 19h15.


Je remonte dans la suite complètement essoufflée à cause de la séance plus qu'intense de sport que je viens de faire. Depuis que j'ai découvert la grandiose salle de sport présente dans cet hôtel il y a trois jours, je passe le plus clair de mon temps dans cette dernière, à me tuer à la musculation, mais surtout, au tapis de courses, effectuant parfois plusieurs dizaines de kilomètres de courses.

Les paroles d'Ambre m'ont peut-être aidé lorsque j'ai appris la cerise finale sur le grand gâteau que fut la trahison d'Hayes, mais depuis, impossible pour moi de faire taire mon cerveau autrement qu'en le tuant d'adrénaline causée par la course.

Je m'écroule sur le canapé, non loin de Salvador qui semble être à la recherche d'une nouvelle maison qui doit emplir des conditions bien précises, d'après ce que j'ai compris.

- Va prendre une douche, tu es toute moite à cause de la transpiration. Me dit-il sans même prendre le temps de lever les yeux vers moi.

- Tu sais, au début, le cardio était l'un de mes points faibles, avec la faiblesse musculaire. Dis-je en me levant. Et maintenant, je suis capable de courir plusieurs kilomètres sans broncher. Ajouté-je en souriant.

Je souris, régulièrement même. Pourtant, je ne me sens pas joyeuse ou même bien au point de sourire... C'est trop bizarre.

- Tu as fait de tes faiblesses une force, et ça montre à quel point tu es une femme forte et que la période compliquée que tu traverses en ce moment, tu vas la surpasser. Me dit-il en quittant son ordinateur des yeux. Sauf si tu meurs étouffée par toute cette transpiration. Ajoute-il en reposant ses yeux sur l'écran.

- Je ne suis même pas sûre que ce soit possible. Râlé-je tout en me dirigeant vers ma chambre pour prendre une douche.

Bon, je dois admettre que je ne sens pas la rose et que je suis toute poisseuse, rien de très élégant. J'attrape rapidement des vêtements propres et je me dirige vers ma salle de bains.

Au début, je comptais prendre tout mon temps comme régulièrement ces temps ci, mais une bonne odeur de nourriture m'est parvenue jusqu'à la salle de bain et autant dire que depuis quelques jours, je passe mon temps à avoir faim à cause de toute l'énergie que je brûle.

Je sors donc rapidement de la douche, enfile tout aussi rapidement mes vêtements propres et je sors de la salle de bain pour rejoindre les autres dans la cuisine.

C'est Salvador qui a cuisiné ce soir, d'où la bonne odeur dans toute la suite. C'est donc avec la faim au ventre que je m'installe en face de mon assiette, à côté d'Ambre.

En face de moi s'installe Salvador et à côté de lui, Alessia.

Le sujet principal de conversation ce soir, c'est l'appartement qu'ont trouvé les deux jeunes femmes.

Une fois le repas terminé, nous débarrassons tous nos assiettes, puis, naturellement, nous allons tous dans le salon pour lancer un film. Rien de très époustouflant ce soir, ni hier soir d'ailleurs...

Le calme de la pièce est brisé par un téléphone, celui de Salvador qui illumine la pièce qui est sombre à cause d'une scène sans grands éclairages qui se déroule à l'écran.

Il attrape donc son téléphone, balançant un simple "ouais" pour annoncer qu'il a décroché à son interlocuteur. Au bout de quelques secondes, il se redresse comme si la conversation à l'autre bout du fil devenait soudainement intéressante. Il ne prononce absolument rien d'autre, décrochant l'appareil de son oreille pour regarder quelque chose à l'écran.

PROJET  2.0 || TERMINÉE ||Où les histoires vivent. Découvrez maintenant