Chapitre 17

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Steve s'assit dans l'avion et sortit son téléphone.

"Qu'est-ce que tu fais ? demanda Joe.

- Il y a quelqu'un que je veux appeler avant d'éteindre mon portable.

- Steve, tu as déjà laissé un message à Danny.

- Joe, tu me laisses appeler qui je veux, OK ?

- Encore ce Charlie ?

- Joe." gronda Steve qui n'avait pas aimé le ton utilisé.

Il y eut un moment de silence pendant lequel les deux anciens militaires se dévisagèrent et qui dura jusqu'à ce que le plus âgé se lève et aille dans le cockpit. Steve attendit que la porte soit fermée pour composer le numéro de Charlie, priant pour qu'il réponde.

Il fut soulagé d'entendre la voix endormie de son homme après deux sonneries.

" Hello ?

- Hey, je te réveille ?

- Il est deux heures du mat' Steve.

- Je suis sûr que t'es content de m'entendre peu importe l'heure.

- T'es rentré à Hawaï ?

- Oui, mais je repars."

Steve devina le soupir de son homme et sut qu'il n'était pas ravi de la nouvelle, mais qu'il ne dirait rien pour l'en empêcher.

"Tu n'as pas trouvé Shelburne ?

- J'ai trouvé Wo Fat, je l'ai ramené à Hawaï pour le mettre en prison.

- Et donc tu repars ?

- Joe m'emmène à Shelburne.

- Tu lui fais confiance ?

- Oui."

Charlie ne dit rien pendant quelques secondes et l'hawaïen lui laissa le temps de digérer l'information. Il savait que Charlie se méfiait encore plus de Joe que lui car il sentait que le plus âgé tentait d'éloigner Steve de lui. McGarrett le sentait aussi, mais il ne comprenait pas pourquoi il ferait ça et refusait d'y croire.

"OK, fais attention à toi.

- Toujours, je t'appelle en rentrant, et ne...

- t'inquiète pas, l'interrompit Charlie. Ce n'est pas parce que tu me le répètes à chaque fois que je vais arrêter de m'en faire pour toi.

- C'est réciproque.

- Je t'aime Steve.

- Rendors-toi, dors bien."

Steve raccrocha, il aurait aimé lui en dire plus, mais confier à Charlie qu'il s'était fait attaquer par les Yakuza alors qu'il ramenait Wo Fat, qu'un flic avec qui il avait l'habitude de travailler avait été tué, que Max avait été blessé, qu'il avait failli mourir dans l'explosion du commissariat central, n'était pas la meilleure des idées juste avant de disparaître à nouveau pour une durée indéterminée. Il aurait aimé dire à Charlie qu'il l'aimait aussi, mais la proximité de Joe l'avait retenu, il continuait de trouver que son ancien mentor s'occupait trop de sa vie privée et posait trop de questions sur le rouquin. D'autant plus qu'il ne pouvait pas écarter le pressentiment qu'ils avaient tous les deux.

"Comment va Charlie ? demanda Joe en revenant.

- C'était un appel privé Joe.

- Excuse-moi de m'intéresser à toi.

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