Chapitre 50 - Wisk -

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 Vénus avait raison, connaître l'avenir est compliqué à gérer. J'ai eu envie d'étouffer ce roi et son ancien amant. Mon désir de les voir étouffer sous terre est grande. J'ai même le désir brûlant d'y retourner afin de m'occuper d'eux.

Ma femme semble comprendre mon trouble, elle me maintient contre elle. Et puis je vois aussi sa peur dans ses iris. La rassurer est tout ce que souhaite. Alors pendant quelque temps, j'oublie ces deux-là pour me concentrer sur elle. Ma promesse est étrange, mais je veux qu'elle sache que j'entreprendrai tout ce qu'il faudra afin de la tenir. J'ai parfaitement conscience que cela peut s'avérer difficile, cependant je ne reculerai devant rien.

Je ramène ma femme contre moi, puis nous reprenons notre route. Je pensais ce que je lui ai dit. Quand elle sera enceinte, elle rayonnera. Je sais que dès qu'elle me l'annoncera, ça mènera au moment que nous avons vu. Néanmoins je n'oublie pas non plus l'amour que nous avons partagé. Ces paroles résonnent dans mon esprit : « Des enfants il y en aura d'autres, mon aimé, tu es unique ! ». Elle va m'aimer et je n'ai jamais pensé que ce serait une possibilité...

Mon retour à la réalité se fait lorsque nous poussons les portes de notre chambre. Par chance, Alea n'est plus là. Mon souffle reprend, je n'avais même pas remarqué que je l'avais retenu. Vénus s'avance dans la pièce, elle se dirige vers son côté du lit. Je m'attends à ce qu'elle me demande de me retourner comme tous les soirs, mais non. Elle laisse ses vêtements tomber sous mon nez, puis elle se dirige vers la salle de bain attenante. Mon corps se réveille en la voyant dans ses sous-vêtements. C'est certain, je ne vais jamais me tenir ! Il va falloir que je me soulage si je ne la fais pas mienne cette nuit.

Je perçois l'eau couler dans le bac, elle doit se laver, mais je ne bouge pas d'un pouce. Mes yeux se ferment, j'essaie tant bien que mal de ne pas me jeter sur elle. Pourtant mon corps ne demande que cette libération, mais aussi de se perdre en elle. Je suis certain que ce que je vais ressentir avec elle sera différent en tout point, comme lorsque je lui ai donné cet orgasme dans les jardins tout à l'heure. Je sens encore son goût sur ma langue, mes oreilles se souviennent parfaitement de ses gémissements, je sens encore ses doigts serrer mes épaules. Ma verge se tend encore plus, cependant je me reprends lorsque je perçois ses pas revenir dans la chambre.

— Tu peux aller te rafraîchir.

— J'y vais, soufflé-je en évitant son regard.

Une fois dans la pièce, je fais couler l'eau dans la bassine. Les créatures ont mis en place l'arrivée d'eau et nous l'avons entrepris partout sur nos territoires. Je me passe de l'eau sur le visage afin de me remettre les idées en place, mais ce n'est pas suffisant. Mon épouse, la femme que je désire comme un fou m'attend à quelques mètres dans notre lit et presque nue !

Pitié chers Dieux donnez moi la force de ne pas la prendre brutalement !

J'ai promis que je ne la ferai mienne que dans notre chambre, celle de notre palais et je compte lui montrer qu'elle peut se fier à moi.

Je me fais une toilette rapide, puis je file m'étendre près de ma femme. Je suis seulement vêtu d'un sous-vêtement, je me glisse sous la couette et mon calvaire débute. Vénus vient se coller contre moi, sa chaleur se transmet à mon corps et j'essaie de dissimuler mon excitation tant bien que mal. La paume de ma femme se pose sur ma poitrine. Ses doigts me caressent et je ne suis pas certain de résister. Ma respiration est difficile et cela empire lorsque sa main descend sur mes abdos. Si elle continue, je ne donne pas cher de son corps.

Le temps s'égrène, je perçois son souffle ralentir. Visiblement elle s'endort pelotonné contre moi. Mon désir est en train de me consumer, cependant je ne bouge pas, je n'ose pas bouger un seul muscle. Je nous imagine parfaitement nous fondre l'un dans l'autre, sa bouche trouver la mienne pendant que nous ne faisons qu'un. Ses gémissements me parviennent sans peine dans mon esprit, mon sexe se gorge encore plus. Le drap se soulève, heureusement que mon boxer le contient. Il faut que je m'extirpe de là, ou je vais y laisser ma santé mentale.

Avec une extrême lenteur, je m'extrais de notre lit afin de me rendre jusqu'à la salle de bain. Ce n'est pas convenant, mais je dois me soulager. Je pénètre dans la pièce, puis je pousse légèrement la porte afin que ma femme n'assiste par mégarde à mon soulagement nocturne.

Je m'approche de la cuve, puis je laisse tomber mon sous-vêtement. Ma paume gauche se pose sur le côté, pendant que l'autre s'empare de ma verge tendue. Je n'ai jamais autant bandé de ma vie que depuis que ma femme est entrée dans mon existence. Son corps, ses courbes me reviennent. Je sens encore ses lèvres sur les miennes, je me caresse avec douceur, imaginant sans peine que c'est elle. Je monte vite, extrêmement vite, je devrais dire. Je revois les images de nous enchevêtrés, celles que j'avais vu lorsqu'elle a perdu le contrôle. Puis vient se superposer, son plaisir d'il y a quelques heures. J'essaie de contenir mes bruits pour ne pas réveiller ma compagne.

Brusquement, une main se pose sur mes abdominaux, je me fige. Ma respiration s'accélère quand je sens les baisers dans mon dos.

— À quoi penses-tu ? demande-t-elle contre ma peau.

— À toi, avoué-je sans honte.

— Plutôt que d'imaginer tu devrais me demander mon aide.

L'air me manque, ça façon de me parler m'excite encore plus.

— Ordonne, souffle-t-elle.

Je m'arrête, puis je me tourne vers elle. Je suis nu, mais cela ne me pose pas de problème. Pour notre première, je ne souhaite pas prendre cette direction. Je veux prendre soin d'elle, mais avant tout je veux l'explorer.

— Pas pour cette fois, annoncé-je.

— Alors que veux-tu ?

L'initiation d'une reine - Romantasy -Où les histoires vivent. Découvrez maintenant