L'initiation d'une reine - Romantasy -

Chapitre 78 - Vénus -

L'extase !

Ce mot tourne en boucle dans mon esprit. Avant lui, je n'avais aucune idée de ce que cela voulait dire, maintenant ce mot ne concerne que Wisk.

Mon extase !

Mon souffle est erratique, mon cœur pulse dans ma poitrine, mon corps est complètement shooté par les orgasmes que vient de me donner mon époux. Nous avons franchi quelques petits paliers depuis les dernières semaines, mais nous n'avons jamais été jusque là. Son besoin de reprise est énorme, mais je le comprends et cela ne me pose pas de problème.

— Je me suis déversé sur ton dos.

Il se décale pour retirer ce qui vibre contre mon clitoris endoloris.

— Je m'en moque, réponds-je toujours dans les affres de mon orgasme.

— Je vais te libérer, annonce-t-il.

— Wisk, ne me ménage pas, grommelé-je.

Il croit vraiment que je n'ai pas conscience de jusqu'où peuvent aller ses besoins ! Je ferme les yeux afin de fouiller sa tête. Il y a des dizaines d'images de moi ligotée, enchaînée au lit, suspendue au plafond... Ma respiration se bloque dans ma poitrine.

— Cesse de me voir comme une petite chose fragile, chuchoté-je.

— Alors convenons d'un mot qui m'indiquera que je dois m'arrêter que s'en ai trop ou que ce n'est pas ce que tu désires.

— Couronne, réponds-je sans même réfléchir.

En même temps, nos couronnes sont disposées juste en face de ma tête, je ne peux pas les louper et vu le poids qui pèse sur nos épaules à cause d'elle, je ne risque pas d'oublier le terme.

— Bien.

Sa bouche couvre la mienne avec douceur, ses dents mordillent ma lèvre inférieure, mon bas ventre se réchauffe. Il s'arrache à moi, puis il bouge à mes côtés. Mes iris se ferment, je ne cherche pas à voir ce qu'il va entreprendre, je me fie complètement à lui. L'une de ses paumes caressent ma jambe droite, puis une sensation de perles brûlées se répand sur ma peau : de la cire de bougie !

J'ai, comme toutes personnes, déjà testé la cire sur mes doigts, mais en vérité, j'ai essayé sur mes cuisses. Ce n'est pas le même effet de mettre l'index dedans et de le faire tomber sur soi. La chaleur n'est pas du tout la même.

Une plainte d'excitation émerge d'entre mes lèvres. Je ne veux pas d'une moitié de Wisk, je le veux au complet. Les images de nous ont hanté mon esprit toutes ses années et je ne me contenterai pas d'une pâle copie.

— Ton mot de sécurité, ordonne-t-il.
— Couronne !

— Veux-tu l'utiliser ?

— Non.

La cire se répand de nouveau pendant qu'il cajole mon autre jambe. Wisk s'empare de la corde qui relie mes mains à mon cou et tire dessus m'obligeant à me cambrer vers l'arrière, sa bouche s'abat sur la mienne avec brutalité. Puis dans la seconde, il remet un vide immense entre nous. J'ai besoin de lui, de sa peau, de ses lèvres. Il le sait et m'en prive volontairement.

Soudain, mon corps est pivoté afin que je me retrouve allongée sur le dos. Lorsque je croise les iris de mon époux, je sais ce qui va suivre. Ses yeux noirs, ses pierres illuminées, son tatouage fluorescent, les marques qui apparaissent sur son derme à chaque seconde.

— Couronne !

Il me scrute, l'incrédulité se lit sur ses traits.

— Pourquoi ? demande-t-il en me fixant.

— Tu sens cette force en toi, cette puissance qui se répand.

— Oui.

— Ce n'est pas le bien-être auquel tu penses, Poséidon vient de te choisir. Et j'ai besoin que tu en prennes conscience pour que tu contrôles l'afflux de pouvoir, si tu exploses dans ma position actuelle, je ne serai pas en capacité d'endiguer ton débordement. As-tu compris ?

Il lève les mains, elles se couvrent de volutes d'eau. Wisk ferme et ouvre les poings, puis prend une grande respiration avant de se pencher au-dessus de moi.

— Merci, je me serai laissé consumer.

Ses prunelles sont redevenues un mélange de violet et de bleu, il semble plus apaisé. Mon époux est de nouveau maître de lui. Il me sourit d'une façon qui ravage mon âme, il me capture pour m'enfermer avec la sienne.

Wisk embrasse ma peau, suce mes seins, câline mon derme. Je ne peux rien entreprendre d'autre que de l'observer. Je mémorise chacun des traits de son magnifique visage. Son excursion continue, pour que sa langue s'immisce entre mes chairs. Un gémissement m'échappe, la douleur se mélange au plaisir de cet instant. Je tente de me soustraire malgrè moi à sa délicieuse torture, mais ses mains s'arriment aux cordes m'empêchant de bouger. Mon corps se consume des pieds à la tête, sa langue me butine presque jusqu'à m'en faire crier de douleur et lorsqu'elle pénètre dans mon vagin, je sais que je vais perdre la tête.

— Wisk, haletée-je. Pitié !

Il se redresse, son sourire carnassier aux lèvres. Je sens que le tourment va prendre une autre direction. Lorsqu'il s'installe entre mes cuisses, j'anticipe ses mouvements, il en a parfaitement conscience. La lenteur avec laquelle il s'exécute me le prouve sans peine.

Wisk me pénètre avec une douceur qui contraste avec la férocité dont il a fait preuve il y a à peine quelques minutes.

Ma tête part vers l'arrière et ma bouche s'ouvre en grand, il me remplit avec une tendresse incroyable. C'est bon, tellement bon ! Il s'enfonce en moi jusqu'à la garde, écartant ainsi plus mes jambes. Lorsqu'il commence à se mouvoir, plus rien n'a de sens. Le monde pourrait partir en flammes que je m'en moquerai totalement. Notre danse lassive prend le chemin d'une course folle qui emporte nos âmes dans un univers qui n'appartient qu'à nous. L'orgasme nous terrasse avec une violence incroyable. Je retombe sur le lit repue et exténuée.