Nous voilà tous agglutinés devant la porte des Wheeler, enfin dans le monde à l'envers. La tension était palpable quand la jeune fille a ouvert la porte lentement. C'est comme-ci que la maison était endormie ou qu'elle n'existait plus du tout. Des lianes se tenaient là, rampant sur les murs de la maison, ainsi que sur les meubles. Je me sentais mal à l'aise en voyant ces plantes écœurantes, elle me rappelais quand j'avais réussi à m'en déferre lorsque Vecna m'a oublié. M'a-t-il réellement oublié ? Quel question bien sûr que oui, sinon je ne serais pas là et Max non plus d'ailleurs. Nancy, Robin et d'Eddie se sont rués sur les escaliers, tandis que moi je restais au même endroit, fascinée par cette nouvelle végétation. Qu'est-ce qu'il me prenais tout d'un coup me dis-je quand Steve a attrapé mon bras. En plein milieu de l'escalier il s'est arrêté et je l'ai percuté de plein fouet. J'allais commencer une mini dispute quand j'ai entendu la voix de Dustin. Je venais de comprendre pourquoi il s'est arrêté. Il m'a regardé l'air de me demander si j'ai entendu et j'ai hoché la tête en descendant précipitamment. On s'est mis tous les deux dans des pièces voisines en criant le prénom de notre ami. J'ai tapé rageusement sur un mur ce qui a fait tomber une liane sous mes yeux. J'ai retenu un hurlement et noté au fond de mon cerveau de ne plus taper aucun mur. J'ai crié encore le prénom de mon petit frère de cœur et Steve faisait de même. J'avais un petit plus d'espoir à chacun de ses cris. On était collés dos à dos et on hurlait presqu'en même temps "Dustin". Quand je me suis tourné j'ai pu voir mes trois compagnons nous regarder avec de l'incompréhension dans leurs yeux. Steve s'est retourné d'un coup en entendant la voix de Nancy.
- Il est là, Henderson. Dis-je en répondant à sa question.
- Cette petite merde de Dustin, ajouté mon meilleur ami. Il est dans les murs ou pas loin. Ecoutez. Dustin ! On a entendu à nouveau sa voix. Puis tous ensemble on s'est mis de nouveau à l'appeler. Mais je venais de comprendre que cela n'allait servir à rien. Il était dans l'autre dimension. Dans notre dimension.
- Ça sert à rien de l'appeler, il est dans l'autre dimension. Il pourra pas nous entendre, il faut qu'on trouve un autre moyen. Dis-je en réfléchissant. Bingo. Will, il a trouvé un moyen de parler à sa mère grâce aux lumières. Dis-je en me dirigeant vers l'ampoule du plafond. Nancy a essayé d'allumer et d'éteindre une lampe mais je ne pensais pas que cela servirait réellement. Quand Steve a tourné sa lampe torche vers la lampe que j'étais en train de fixer des petites poussières de lumière survolaient la surface de l'ampoule, lui donnant un semblant féérique. J'ai approché ma main délicatement et comme happé par ma source de chaleur, la lampe a brillé.
- Les copains, vous voyez ça ? Dis-je tout bas. Ils se sont tous approchés de moi.
Puis un à un ils ont rejoint la source de lumière et a joué comme moi avec leurs doigts. "Ça chatouille" dit Steve, surpris.
- L'un de vous connait le morse ? Demandé Nancy. On fit non de la tête.
- Est-ce que SOS, ça compte ? Dit innocemment Eddie.
- Evidemment, oui. Dis-je les yeux remplis d'étoile en agrippant sa main, il m'a souris, fière de lui. On a retiré nos mains le laissant seul dans ce halo de lumière. Il n'a pas lâché la mienne. Sa chaleur réconfortante et chaleureuse je la retrouvait enfin. Il faudrait que tous les deux on se pose pour vraiment expliquer notre relation. J'étais amoureuse de lui, et encore plus aujourd'hui. La sueur perlait le long de ma tempe attendant impatiemment que Dustin remarquait notre appel à l'aide. Et cela ne s'est pas vraiment fait attendre, en a entendu la voix du petit nous crier de monter dans la chambre de Nancy pour pouvoir discuter en paix. Alors tous en fil indienne, on a monté les marches quatre par quatre. Défonçant presque la porte sur notre passage et se rassemblant autour du pauvre petit lit de la jeune fille. On a attendu à nouveau, j'ai tenu cette fois si la lampe braquée sur un lit vide. Attendant, encore et encore. Mon regard s'est posé à nouveau sur ces lianes diaboliques, depuis que j'étais dans ce monde, c'était comme-ci qu'elle m'appelait. Qu'elle me reconnaissait. J'avais même l'impression qu'elle s'écartaient sur mon passage, me montrant qu'elle n'allait rien me faire. La peur me pris, Vecna était lié aux lianes, il a dû savoir que j'étais là, terrorisé à nouveau de le voir. Non, je pouvais le battre, je pouvais tous les protéger. J'étais plus maligne que lui. Enfin, dans cette attente interminable la voix de Dustin se mélangeait dans ce monde. Faisant rebondir sa voix sur les murs et la faisant disparaître aussitôt. Nancy a approché sa main et un halo de lumière s'est formé. Dustin a débranché l'objet et Nancy a commencé à écrire un "salut". Il nous a dit que cela marché et on a tous hurlé de joie. Nancy a continué d'écrire dans le vide, tandis que moi je n'arrivais plus à me concentrer. Fermant les yeux et les ouvrant à nouveau je me trouvais non dans la chambre mais dans le grenier où j'avais eu une crise. Pourquoi j'étais là alors que j'étais encore dans la chambre de mon amie il y a quelque seconde seulement. Je tremblais de peur et de rage. Il m'a eu. Ou peut-être que son emprise sur moi était plus forte dans le monde à l'envers. Quelqu'un marché vers moi, mais ce n'était pas Vecna. Il s'agissait de mon frère, Arris. Lui aussi paraissait surpris de me voir ici.
- Tu ne devrais pas être ici, c'est dangereux pour toi. Me dit-il d'une voix faible. Il t'as trouvé et maintenant il ne voudra plus te lâcher.
- Il te fait du mal ? Dis-je en voyant ses bras plein de sang. Je vais te sortir de là Arris, je te le promets.
Puis je me suis réveillé, entouré de celui que j'aimais qui m'interrogeait du regard inquiet. Il a vu que j'ai fait une crise. Je lui est chuchoté alors de ne rien dire. Ou plutôt lui a imploré de ne pas le faire. Arris était étrangement lié à tout ça et moi aussi.
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It Hurts
FanficAsteria Evans, une fille qui revient enfin à Hawkins après le drame du starcourt mall. Mystère, amour, suspens et malheur. Un monde plein de question sans réponse. Comment ? Pourquoi ? La mort a frappée à sa porte et elle l'a laissée rentrer. Aujour...