HUNT : Rédemption (Tome 2)

29- Le grand départ

Un jour en avance pour la publication, petit cadeau pour fêter la fin de la partie 2 ! (n'oubliez pas de lire mon message à la fin, c'est important ^^)

Enjoy 😉💜

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- Entrez.

Pour parvenir à ses fins, Taehyung n'avait plus que ça : sa confiance et sa détermination. Alors quand il pénétra le bureau de son supérieur, c'était ce que renvoya l'expression de son visage.

Main derrière le dos et posture droite au centre de la pièce, il ne sentait plus, ni la fatigue accumulée ces derniers jours, ni la terreur d'échouer si près du but.

L'adrénaline prenait toute la place, car après tout, Taehyung était un joueur et il était sur le point de placer sa dernière carte sur la table.

Le commissaire arborait un visage grave, teinté d'un agacement qui reflétait ce qu'il pensait de son subordonné. Taehyung ne se sentait pas impressionné, au contraire. Cette expression l'encourageait à aller jusqu'au bout de sa démarche.

Avec un peu de chance, bientôt, son supérieur prendrait d'autres couleurs bien moins nobles.

- Je suis débordé. Que voulez-vous ?

- Arrêter Kim Dojoon.

- Encore cette histoire, cracha le commissaire avec dédain.

Taehyung ne cilla pas. Il s'humecta les lèvres, soupesa ses mots et répondit d'une fermeté inadéquate pour s'adresser à un supérieur.

- Vous allez accepter la chose suivante : Jeon Jungkook et moi allons-nous rendre à Miami, avec l'autorisation d'arrêter et de rapatrier Kim Dojoon pour qu'il soit jugé pour ses crimes sur le sol coréen.

Depuis que l'inspecteur était apparu, le commissaire n'avait pas pris la peine de refermer son dossier, qu'il lisait toujours en écoutant le jeune homme d'une oreille distraite. Pourtant, l'arrogance de sa déclaration le poussa à refermer son document et à se lever de sa chaise.

- Etes-vous devenu fou ? Je comprends votre désarroi, mais ma patience à des limites. Vous n'êtes personne pour m'imposer quoi que soit. Je vous ai déjà dit que c'était impossible.

Taehyung s'avança vers le bureau et fourra les mains dans ses poches. Résister à celui qui pouvait modeler sa carrière n'était pas une tâche facile, mais Jungkook l'avait convaincu de ne pas abandonner et désormais, il savait qu'il ne reculerait devant rien.

Par l'entrebâillement de la fenêtre, il entendit au loin des sirènes résonner dans les ramifications de la ville.

- C'est impossible parce que vous le souhaitez. Vous n'avez pas envie de vous mettre en danger pour protéger votre image.

La moustache de son supérieur tressauta. Une tâche de café avilissait le haut de son uniforme.

- Vous allez trop loin, officier Kim. Même si c'était le cas, vous n'auriez rien à redire parce que je fais autorité dans ce commissariat.

- Est-ce que ça serait toujours le cas si votre section et la hiérarchie apprenaient que vous marchandiez les enquêtes en fonction de vos intérêts ? Figurez-vous que le subalterne face à vous a entendu certaines de vos conversations avec madame Park.

Le commissaire abattit son poing contre le bureau, le visage habité d'une neutralité qui sonnait fausse. Nullement impressionné, Taehyung le voyait aux veines qui gonflaient le long de son cou : son supérieur essayait de se contenir. Des bruits de pas leur parvenaient depuis le couloir et Taehyung comprit que le commissaire tenait à sa réputation. Il ne pouvait pas se permettre des éclats de voix qui ameuteraient les curieux autour de sa porte.