Dark Duel ||Bangchan

Chapitre 24: Le réveil

Je rêvais que je flottais sur un nuage, je sentais la caresse de quelque chose de doux toucher mon bras.

quelque chose qui montait et descendait, touchant mes lèvres, mon nez, mon cou, ma clavicule pour se finir au bout de mes doigts.

Je savais que ce n'était pourtant qu'un rêve, que personne dans ce monde ne serait assez fou pour oser toucher mon corps pendant mon sommeil, et pourtant, cette agréable sensation réconfortait mon coeur.

Une sensation qui me faisait sentir comme à la maison.

Mais ou est-elle vraiment ma maison?

Avec une mère morte, un père vagabond, un frère et une belle soeur disparu.

Ma maison, c'était l'endroit ou je me sentais le mieu, l'endroit ou j'avais envie de rester.

Notre appartement à Séoul avec notre chien.

L'odeur du riz cuit quand j'arrivais tard le soir, ou le son du réveil tôt le matin pour avoir le temps de se préparer.

L'odeur du porridge de mon voisin, les lendemains de cuite après une soirée en boite bien arrosée.

Les rires et les pleures que j'entendais, les chansons et refrains chantés à tue-tête. Un endroit ou on a vraiment envie de rester.

Un endroit rempli d'amour et de joie.

C'est donc ça l'amour, être heureux de se lever le matin, avoir envie d'entendre la voix de son compagnon, aimer de se sentir aimer.

J'ouvris doucement les yeux, espérant que mon rêve ne s'éteigne pas.

Mais non, il était bien là, penché sur moi, à m'observer.

Chan: C-Célia! Tu es enfin réveillée?

Je voulus me redresser avant de me rappeler qu'une balle m'avait transpercé la cage thoracique.

Chan: Non! Ne te lève surtout pas, reste allongée.

Il se leva avant d'appeler le docteur a travers l'encadrement de la porte et de revenir vers moi.

Chan: J'ai pas encore eu l'occasion de te le dire. Bon retour, princesse.

Celia: Merci, Chan.

Chan: Comment tu te sens?

Célia: Comme quelqu'un qui s'est fait tirer dessus.

Je le sentis se détendre légèrement avant de se rapprocher de moi et de prendre ma main.

Chan: J'ai eu tellement peur pour toi... Je suis désolé... J'aurais dû prévoir qu'il pouvait se passer quelque chose comme ça, j'aurais dû vous accompagner. Je-

J'attrapais ses deux mains pour l'obliger à me faire face.

Celia: Chan! Arrête! C'est pas de ta faute, tu n'y es pour rien! Ce qui est arrivé est arrivé, voilà.