Chapitre 11 ♤ Confrontation

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Alors qu'ils continuent leur discussion, Bobby s'approche de moi.

"- Je voulais m'excuser, Samara. Ils m'ont expliqué ton passif avec Dark.

- Ça ne sert à rien de t'excuser, tu as été utilisé tout comme les autres le sont Bobby. La seule chose qu'on peut faire, c'est de l'arrêter. Tout va bien, je ne t'en veux pas."

Il soupire, soulagé avant de me sourire et de rejoindre les autres. Je prends la discussion en cours alors que tout le monde y va de sa critique envers Nelly. Enfin, la question reste entière.

"Comment et où va-t-on trouver un entraîneur ?"

Axel propose qu'on aille demander au patron du restaurant de nouilles et je sais que par rapport à son passé, il ne sera pas facile de le convaincre. Et j'avais ENCORE raison puisque ce dernier nous a carrément dégagés de son restau. Sans accepter bien sûr et sans oublier de nous dire que le Onze d'Inazuma porte malheur. Après ça, certains commencent à perdre espoir, sans entraîneur, plus de tournoi et Jack pense même que ça ne sert plus à rien de s'entraîner. A ce moment là, le sentiment d'être observés me prend et je lève la tête vers le pont pour y voir Sharp. Je monte pour le rejoindre sans prévenir les autres puisque de toute façon ils vont finir par le voir.

"- Voyeur ! me moquais-je en arrivant à côté de lui.

- Salut Jimms.

- Qu'est-ce que tu fais ici ? demandais-je sans méchanceté, juste de la curiosité."

Les autres nous ont remarqué et dans pas tard, Mark va ramener ses fesses. En parlant de lui, le voilà qui commence à monter les escaliers. Sharp me tire par la main pour rejoindre mon capitaine.

"- Je venais m'excuser pour ce qu'a fait Wintersea. lâche-t-il. Et aussi pour m'être servi de Bobby. ajoute-t-il en baissant la tête.

- Pas la peine de t'excuser pour ça, au contraire. On est contents d'avoir Bobby dans notre équipe, il joue bien. le contredit Mark.

- En fait, pour vous dire la vérité, je vous envie. Contrairement à nous, vous avez un vrai esprit d'équipe. dit-il soudain avec un petit sourire. Si la Royal Academy s'est maintenue au sommet du football national c'est grâce au magouilles du commandant. Notre équipe n'a aucun mérite.

Rien que la mention de son surnom me hérisse le poil.

"- Tu sais bien que ce n'est pas vrai ! s'indigne Mark.

- Il n'a vraiment aucun scrupule. continue Sharp en serrant les dents. Pour nous permettre de gagner il est prêt à détruire toutes les autres équipes, je ne supporte plus sa façon de faire et de savoir que toutes les victoires qu'on a remportées on ne les a pas méritées !

- Mais non, c'est pas vrai je t'ai dit ! tente le capitaine.

- Comment ça ce n'est pas vrai, qu'est-ce que tu en sait ? s'énerve-t-il.

- Je le sais, c'est tout. T'as déjà oublié tous vos tirs et tous vos buts que j'ai dû encaisser ? demande Mark. Crois-moi, personne ne connaît mieux que moi les qualités et la force de la Royal Academy."

Il sèche Jude mais ce dernier se reprend.

"- Je sens que notre prochain match va être très intéressant. Je suis impatient.

- Ouais, moi aussi et tu verra, on a fait beaucoup de progrès depuis la dernière fois.

- Tu pense vraiment que vous allez pouvoir disputer le match ? demande Jude.

- Ne t'inquiète pas pour l'entraîneur, on va en trouver un. lui répond Mark avec son éternelle positivité. Mais dis-moi, puisque t'es là tu veux venir t'entraîner avec nous ? propose-t-il.

- Comment ? Mais je suis ton adversaire ! s'étonne le capitaine de la Royal.

- Oui, et alors, quelle importance ? On peut être rivaux aujourd'hui et coéquipiers demain !

- Hmm.....pas aujourd'hui, une autre fois.

- D'accord ! Quand tu voudras !"

Sharp s'en va, en ne lâchant toujours pas ma main.

"- Tu compte me lâcher un jour ? demandais-je.

- J'avais à te parler."

Je le regarde avec étonnement mais l'écoute avec une grande attention.

"- J'ai parlé de toi avec le Commandant. lâche-t-il de but en blanc."

Un frisson me parcours de nouveau mais je ne dis rien.

"- Il m'a expliqué et c'est ça qui m'a décidé, en partie. Je n'en ai pas encore parlé avec mon équipe. Si vous arrivez à venir jouer le match, on l'arrêtera ce jour-là, je te le promets.

- Merci, Jude. dis-je avec un petit sourire.

- T'es quand même incroyable. dit-il soudain."

Il sourit doucement avant de me saluer et de partir. Je m'accoude au pont en respirant un bon coup, ils ne savent pas ce que ça vaut pour moi, ce genre de promesses.

Les jours passent et toujours aucun signe d'un entraîneur potentiel, je commence à désespérer et le match de la finale est de plus en plus proche. C'est finalement quelques jours plus tard que notre cher capitaine nous amène notre nouveau coach, sans grand étonnement, M. Hillman montre sa tête.

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Assise dans le train, au pied de la fenêtre, j'observe le paysage devenir de plus en plus industriel et macabre, je sens qu'on approche de la Royal Academy. Je n'écoute absolument pas les garçons trop occupée à penser à ce qu'il va bien pouvoir se passer aujourd'hui et c'est peu de temps après qu'un énorme bâtiment s'affiche au milieu des énormes nuages gris.

Nous sortons du train et l'ambiance du stade me retourne l'estomac, je disparais très vite en quête de réponses auprès de Dark. Pour ça, rien de tel que de monter tout en haut de la tour. J'ai mis un petit moment avant d'y arriver mais enfin, la porte s'ouvre sur sa tête de méchant avec son fameux sourire de vainqueur.

"- Je savais que tu reviendrai un jour, Samara. dit-il avec sa voix, rien que ça, ça me donne envie de vomir.

- Je veux des réponses. crachais-je avec véhémence.

- A quelle question ?

- Ne jouez pas au plus malin ! hurlais-je. Vous avez gâché deux ans de ma vie. Deux longues années !

- Le football a gâché TOUTE MA vie ! répond-il sur le même ton que le mien.

- Qu'est-ce qu'il y avait dans ma gourde ? Pourquoi j'ai fini dans cet état ? Et pourquoi vous avez fait renverser l'ambulance dans laquelle je me trouvais ?

- Ça fait beaucoup de question. Pour faire court, quand quelque chose ne va pas dans mon sens, je fais ce que je peux pour y remédier. Tu as refusé de venir à mes côtés et comme je te l'ai dit ce jour-là, "Si je ne peux pas t'avoir, personne ne t'aura". Tu es la meilleure joueuse au monde, ça c'est sûr. Pour ce qui est de ta gourde, disons que tu étais un bêta-testeur, ça m'a donné les réponses que je voulais.

- VOUS ETES UN MONSTRE ! hurlais-je, en colère."

Samara Jimms - RenaissanceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant