ＴＯＭＥ Ｉ𓅨 𓆪𓆩 𓆪 𓆩 𓆪 𓆩 𓆪
Le destin ne laisse rien au hasard. Tout semble calculé, prêt à précipiter quiconque au fond du gouffre.
Un drame s'est produit. Mais comment tout cela s'est-il déroulé ?
Le groupe de jeunes m...
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♪ I never knew there was a love like this before. ♪
Le bruit sourd des taxis et le brouhaha incessant des passants résonnaient dans les rues de Manhattan, agressant mes oreilles, qui tentaient tant bien que mal de suivre la voix de Faith Evans.
Sur le trottoir, mes baskets frappaient le béton avec une régularité mécanique.
Les klaxons résonnaient, les piétons se bousculaient sur les passages, mais je slalomai habilement entre eux.
♪ Never had someone to show me, a love. ♪
Je m'arrêtai, soupirant, les joues rougies, en arrivant devant un banc de Central Park.
Les bruits de la ville se faisaient plus lointains, presque diffus. Il ne me restait plus que ma musique.
Je retirai mes AirPods et m'assis sur le banc pour reprendre mon souffle.
En jogging baggy large, j'arborais cependant un top moulant de sport à manches courtes, bleu-gris, avec un zip remonté, qui descendait du cou jusqu'à la poitrine. Je glissai la main dans une poche, en sortis mon boîtier, rangeai mes écouteurs dedans, puis le remis soigneusement à sa place.
En juin, le parc s'éveillait doucement à la douceur du printemps. Les cerisiers bordant les allées laissaient tomber quelques pétales pâles sur le sol.
Mon regard se posa sur un écureuil téméraire qui grimpait le long d'un arbre avant de bondir vers une branche plus éloignée, près du réservoir Jacqueline Kennedy. Ce dernier scintillait sous le ciel limpide, ses eaux calmes reflétant les silhouettes imposantes des gratte-ciel en arrière-plan.
Soudain, un magnifique golden retriever attira mon attention.
Je fus surprise de constater qu'il n'était pas tenu en laisse. Sans réfléchir, je l'appelai, et il se précipita vers moi.
C'était peut-être impoli, mais je ne pus m'empêcher de le caresser. Mon Dieu, que j'aimais les chiens !
— Brook ! cria une voix masculine, me faisant aussitôt sursauter.
Le chien se détourna de moi et courut rejoindre son maître, qui avait l'air aussi essoufflé que moi.
— OK, je vais te remettre cette laisse... Tu n'en fais qu'à ta tête, toi, soupira-t-il.
Je me figeai en découvrant le visage du maître.
C'était encore lui. Ce roux que je croisais bien trop souvent à mon goût.
Bordel... le postman !
Accroupi, il s'affairait à rattacher la laisse au collier du chien, sans même remarquer ma présence.
