12 | L'arme à feu

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Raven

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Raven



Un jour plutôt. Soir du 15 avril.



Ting. Le son de la bouilloire retentit, me sortant brusquement de mes pensées les plus sombres. Je me levai de ma chaise et me dirigeai vers la bouilloire. Les yeux plissés, j'étais épuisée par mon esprit qui ne cessait de me renvoyer une image qui me rendait malade : les yeux de Peter, anéantis. Si ce n'étaient pas des retrouvailles...

Pourquoi avais-je dit ça ?

J'aurais pu dire n'importe quoi pour l'éloigner de moi. Car lui, ainsi que Mike et Victoria, étaient en grand danger, à cause de moi, et je ne pouvais pas le supporter.

Mais pourquoi avoir mentionné à Peter son père ? Pourquoi lui en avoir parlé ? Je n'aurais jamais dû. J'aurais pu tout dire, sauf ça.

J'étais stupide, terriblement stupide.

— Sssch ! Sifflai-je de douleur.

— Raven ?

Perdue dans mes pensées, je m'étais renversé de l'eau bouillante sur les doigts. En sifflant de douleur, je reposai la bouilloire et passai mes mains sous l'eau du robinet. Amber s'approcha de moi, inquiète :

— Non, Raven ! Mets de l'eau tiède, me conseilla la blonde.

J'obéis, tandis qu'elle finissait de verser l'eau dans ma tasse et remuait ma tisane. Parfois, je me disais que je ne serais rien sans elle. Et pour, le coup, c'est vraiment le cas de le dire.

— Tu es sûre que ça va ?

— Amber, j'ai vraiment merdé.

Elle haussa un sourcil alors que je serrais la mâchoire.

— Qu'est-ce qui ne va pas, trésor ?

Elle m'attira dans ses bras et j'y cherchai du réconfort.

— Je ne suis pas douée pour les retrouvailles, marmonnai-je.

Après quelques secondes, elle relâcha son étreinte et passa doucement une main sur ma tête. Son sourire rayonnait de bienveillance, et cela suffit à remonter un peu mon moral.

— Je crois que j'ai compris. Je ne connais pas vraiment cet homme, mais vu la colère que Tony porte en lui, je ne sais pas... Ce n'est peut-être pas plus mal.

— Je sais, mais je ne parlais pas de devenir ami avec lui. Je lui ai dit quelque chose de vraiment méchant, je ne le pensais pas, murmurai-je. J'ai passé... un an à m'entraîner ! Tout ça pour que ça parte en fumée. Pourquoi est-ce que je fais autant de mal aux gens sans raison ? C'est dans ma nature, je n'arrive pas à m'en débarrasser.

POISONOUS  (T1/T2)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant