2 | Fautes

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Je m'asseyais au bord du lit, de mon côté

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Je m'asseyais au bord du lit, de mon côté. Il devait être minuit, et je n'avais toujours pas trouvé le sommeil. L'alcool ne me réussissait pas, et je savais que j'étais bourré, ma tête était lourde et me pesait.

Je passai une main dans mes cheveux, puis me massai les yeux. Mon visage était marqué par la fatigue, ou plutôt par le fait que je dormais trop.

J'avais un début de migraine.

Assis au bord du lit, je me crispai en sentant des bras m'encercler la taille par derrière. Je tournai légèrement la tête, apercevant vaguement Chiara, agenouillée derrière moi, collée à moi.

Je n'avais même pas remarqué qu'elle était entrée dans ma chambre dans la nuit.

Des fois, je me couchais et j'étais seul, tranquille. Je me réveillais, et j'avais une femme dans mon lit.

J'avais beau la repousser, elle revenait toujours.

Je ne savais pas quel passé elle avait eu avec les hommes, mais le consentement ne semblait pas faire partie de son vocabulaire. Après tout, elle avait eu un beau-père abusif.

À force, j'avais perdu espoir, je n'arrivais même plus à la repousser. Elle s'était carrément approprié mon lit, il fallait le faire.

Et je ne pouvais même pas lui mettre une droite, en plus.

Si j'avais le malheur d'ouvrir la bouche pour la repousser, elle faisait une crise. Mon Dieu, comme je pouvais haïr sa mentalité de « Diva de Rome ».

Elle posa sa joue contre mon dos, sa main gauche sur mon épaule, puis la fit glisser le long de mon bras, suivant le dessin de mon récent tatouage jusqu'à mon poignet. Je frémis, car je détestais son contact, ça me paralysait. Même si je n'étais rien avec Raven, j'avais toujours ce sentiment d'appartenance envers elle, je ne pouvais pas supporter un autre contact.

Et après des milliers de refus, elle continuait. Comme si mes paroles étaient muettes.

Je gesticulai pour me défaire de son emprise, sans succès.

— Tu devrais dormir.

— Tu aimes bien les roses ? me demanda-t-elle, ignorant ma remarque.

Je pris une expression blasée, c'était une habitude chez elle d'ignorer les questions. Je la sentis bouger derrière moi, mais sans décrocher ses bras, à mon grand désarroi.

— Regarde, je crois que même quand je suis venue il y a un an, elle était déjà là.

Je me retournai, bien que je savais très bien de quoi elle parlait. Dans un vase en verre, une rose demeurait là. Les fleurs coupées, même bien entretenues, ne vivent pas plus d'une semaine. Alors un an... cette fleur était fanée et pourrie.

POISONOUS  (T1/T2)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant