40 | L'araignée

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Long chapitre.

Le soir même, à la Villa

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Le soir même, à la Villa.

Le calme avant la tempête.

C'était la seule expression qui me venait à l'esprit, parce que demain soir, quelque chose en moi hurlait que cela allait très mal se passer.

Je voyais ses yeux bleus partout, pire que d'habitude. Je le sentais, plus que jamais.

Je me laissai caresser par l'herbe fraîche, allongée derrière l'olivier, contemplant les étoiles. L'air était agréable, même en septembre, et je laissai la fraîcheur de l'herbe caresser ma peau. J'appréhendais fortement la suite des événements. Une voix dans ma tête me hurlait que quelqu'un allait mourir. J'avais peur, extrêmement peur. J'avais peur de perdre ma famille, les gens que j'aime. J'avais peur de croiser le regard d'Henry.

J'étais effrayée.

Je me crispai en entendant des pas derrière moi et l'olivier. Soudain, une personne s'allongea à mes côtés :

— Désolé, je t'ai suivie, je me demandais ce que tu faisais en t'échappant comme ça. J'espère que tu m'en voudras pas. Je soupirai, un sourire aux lèvres.

— J'avais besoin de prendre l'air, avouai-je. Je ne me sens pas très bien.

Peter ne répondit rien, scrutant les étoiles à son tour. Le silence était apaisant et je devais le dire, je me sentais bien à ses côtés. Il était la preuve que de bonnes personnes - si on pouvait dire ça comme ça - existaient encore dans ce monde, en dehors de Rosi.

— Je ne t'ai pas menti, cette soirée-là dans la piscine, Raven. Je... Il laissa sa phrase en suspens, hésitant : Je tuerai toutes les personnes qui t'ont fait du mal. Et si, demain soir, tu n'y arrivais pas... Je te jure que je tuerai Henry.

Cela me fit l'effet d'un poison dans les veines. Il était peut-être capable de le tuer en effet, il n'était pas apeuré par lui contrairement à moi. Mais quelque chose me tracassait.

— Peter, murmurai-je. Scrutant les étoiles, je le sentis tourner la tête vers moi, posant probablement son regard sur moi. J'enchaînai :

— Tu es capable de le tuer, je le sais. Tu as une arme que je ne possède pas : tu n'as pas peur de lui. Mais imagine simplement : ton père est là. Ce soir-là, à la FDC, j'ai vu la peur dans tes yeux quand tu m'as informée que ton père était là. Imagine juste qu'il... se trouve aux côtés d'Henry... ce ne sera plus pareil.

Il resta silencieux, méditant mes paroles, pensif. Il n'y avait probablement pas pensé. Je le sentis tourner la tête et s'allonger à nouveau dans l'herbe, regardant de nouveau le ciel :

— C'est peut-être idiot, mais... tu es ma force, petite tête. Je... je crois qu'à tes côtés, je n'aurais plus peur de lui.

POISONOUS  (T1/T2)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant