9 | L'allié ou l'ennemi

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Un mois s'était écoulé depuis que Raven avait frappé à ma porte

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Un mois s'était écoulé depuis que Raven avait frappé à ma porte.

Un mois, un mois de fous rires, mais aussi de disputes futiles. Je pensais qu'elle et ma sœur n'étaient que de simples amies, mais je me trompais. Elles étaient bien plus que cela. Elles passaient leur temps à s'insulter et à se lancer des piques, se faisant pâlir tour à tour, bien que je ne comprenais jamais leurs sous-entendus. On aurait dit des amies de longue date, malgré leur différence d'âge.

Elles travaillaient beaucoup, partant directement à leur soi-disant boîte, mais les soirées étaient les meilleures, lorsqu'elles étaient là. Et je commençais à comprendre que Raven était mon remède contre toutes mes peines et mes malheurs.

Je n'avais jamais autant souri ni ri autant en un mois, et je l'avais fait parce que Raven était là. Avec elle, je retrouvais le sourire, parce que c'était avec elle que je l'avais perdu. Et c'est avec elle que je le retrouverais, elle seule pouvait me guérir.

Me guérir du traumatisme que j'avais subi, de cette chose qui m'avait détruit moralement pendant une année entière, et je savais qu'avec elle, c'était possible.

Mais un mois s'était écoulé.

Et elle allait probablement repartir, maintenant.

Je m'assis plus confortablement dans mon siège, épuisé moralement. La soirée s'annonçait déjà morne, car cette pensée me tourmentait. Je ne voulais pas qu'elle parte, pas encore une fois.

Devrais-je lui demander son numéro, pour garder contact ? Je l'avais déjà, mais cela semblerait très suspect à ses yeux. Je préférais lui redemander et faire comme si je ne l'avais jamais eu. Et puis, elle l'avait peut-être changé.

Soudain, la poignée de la porte d'entrée s'agita. Mike et moi levâmes les yeux vers l'entrée, bien que nous étions partiellement cachés par un petit muret.

Raven et Vicky rentraient probablement du travail ou de je-ne-sais-où. Cependant, je fus frappé par l'expression froide de ma sœur. Raven, elle, semblait un peu plus détendue. J'espérais qu'elles ne s'étaient pas disputées.

— Mes chériiies ! s'exclama Mike en se levant, un sourire aux lèvres.

Lui qui voulait qu'on lui fasse la fête à chacun de ses retours, avait finalement opté pour le faire lui-même. Nous n'avions même plus besoin de chien.

Victoria retrouva automatiquement son sourire, se laissant envelopper dans les bras de Mike qui l'entouraient déjà.

— Ah ! Tu vas me rendre jalouse ! plaisanta Raven.

— Peter peut t'en faire un... lança Mike, un sourire aux lèvres, tandis que je déglutissais.

— Tu te méprends ! Je parlais à toi, je vais être jalouse de toi, à faire un câlin à ma Victoria. Mike gloussa, tandis que Victoria prit une expression blasée.

POISONOUS  (T1/T2)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant