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Le destin ne laisse rien au hasard. Tout semble calculé, prêt à précipiter quiconque au fond du gouffre.
Un drame s'est produit. Mais comment tout cela s'est-il déroulé ?
Le groupe de jeunes m...
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Peter
J'étouffai un gémissement qui s'échappait de ma gorge. La douleur était intense, mais il le fallait. Avec mon bras gauche, je tenais une glace contre mon front, tandis que l'autre, si l'on pouvait encore appeler cela un « bras », était soigneusement enroulé par Amber.
— Désolée, ça va ? murmura la blonde.
Je m'étais bien affaibli depuis deux mille vingt-six.
Parce que je m'étais fait défoncer.
Je hochai la tête en signe d'assentiment, tentant de reprendre mon souffle. Elle trempait un bandage dans une bassine d'eau puis commença à me plâtrer le bras. D'abord aux extrémités, elle continua jusqu'à le recouvrir entièrement. Elle renforça le plâtre avec de nouvelles bandes.
Me voilà avec Amber Swan, la « médecin » des Rosi. Je ne savais même pas pourquoi elle m'avait soigné alors que j'étais le méchant de l'histoire. Sa gentillesse était inébranlable.
— Il faut que le plâtre durcisse totalement, d'accord ? Ne le mouille surtout pas pendant au moins vingt-quatre heures, même si quarante-huit serait mieux. Fais attention sous la douche. Demande de l'aide si besoin. Elle rangea les affaires en continuant :
— Mais repose ton bras. Je te mets le plâtre pour immobiliser ta fracture, le temps qu'elle guérisse. Ce n'est rien de grave, tu t'es cassé l'os, mais les bouts sont en place. Immobilisé, ton os se reconstruira tout seul avec le temps, m'expliqua-t-elle. Il te faudra plusieurs mois avant qu'il ne se guérisse complètement.
— M-Merci.
— Je suppose que tu devrais y aller, me sourit-elle.
Je souris en retour, essayant de remettre mon pull d'une main. Dieu merci, il était ample. Mais c'était mission impossible, alors elle m'aida rapidement, passant mon autre bras dans le trou. Je ne savais pas pourquoi, mais cette situation me mettait particulièrement mal à l'aise.
— Au fait... je voulais m'excuser.
— Pour quoi donc ?
— Tu ne m'as pas connu avant... mais je tenais à présenter mes excuses à tous les Rosi. Après l'accident que j'ai causé. Même pour toi, la guérison de Raven a dû être dure... par ma faute. Et...
— Peter... soupira-t-elle. Je plissai les yeux, affligé et honteux.
— Je sais toute la vérité. J'ai été un facteur très important durant ces deux ans et... je sais des choses que tu ne sais pas. Écoute, je vais te dire une chose très honnête : rien n'est perdu. Je haussai un sourcil, et elle poursuivit :
— Un truc pas cool, vraiment pas cool se trame ici. Et c'est très stressant pour elle, alors elle n'a que la tête à ça et elle ne se laisse pas... submergée par toi en plus. Quand toute sa mission sera finie, ça ira déjà mieux, la tension des Rosi retombera et tu pourras vraiment t'excuser. Tu sais... elle laissa sa phrase en suspens : Raven t'apprécie, Peter. Mais... ce n'est pas le moment, tu... tu comprends ?