28 | Le Fléau

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— Raven ? murmurai-je, agréablement surpris

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— Raven ? murmurai-je, agréablement surpris.

Elle détourna les yeux, visiblement gênée par la situation, et je me demandais ce qui la préoccupait ou même pourquoi elle se tenait sur mon paillasson.

En posant mes yeux sur elle, je remarquai qu'elle tremblait légèrement. L'averse l'avait trempée jusqu'aux os, comme si elle était tombée dans une piscine. Il faisait froid, et l'eau n'arrangeait rien : elle allait finir par attraper la crève.

Comment avait-elle pu sortir à cette heure-ci ? Le couvre-feu était en vigueur. Et la police n'était-elle pas censée patrouiller près de la maison ?

Bon mec, c'est pas le moment, là, reste focus !

— Vite, entre.

Je lui saisis le poignet et l'attirai rapidement à l'intérieur, refermant la porte derrière nous. Elle resta immobile, laissant l'eau dégouliner de ses vêtements et former une flaque à ses pieds.

— Oh...

— C-C'est rien... Euh, ne bouge pas !

Je me tournai et me dirigeai vers la buanderie qui se trouvait juste à l'entrée, avant les escaliers. Dans l'obscurité de la pièce, je pris une serviette et me précipitai de nouveau vers elle pour la lui tendre.

— M-Merci, balbutia-t-elle en s'essuyant le visage.

— Tu étais dehors sous cette averse ? Tu n'aurais pas pu être aussi trempée si tu étais venue en voiture... marmonnai-je. Elle détourna le regard, comme une enfant qui se faisait gronder. Comment as-tu fait avec le couvre-feu ?

— Je n'avais pas le droit, murmura-t-elle. Je fronçai les sourcils, la voyant de plus en plus mal à l'aise. Je secouai la tête.

— Bon, écoute. Va prendre une douche rapide, d'accord ? Je vais te trouver des vêtements secs.

— Non, ça va, je vais bien. Je suis juste venue pour te dire quelque chose...

— Raven, il est hors de question que tu ressortes sous ce déluge ! Il n'y a même pas une seule voiture dehors. Et si la police te surprend ? Il y a un couvre-feu ! T'es bon pour le poste !

— C'est rien...

Je lui lançai un regard sévère, et elle soupira en se frottant le front mouillé de son avant-bras.

— Ça me gêne, admit-elle.

Je m'approchai doucement et pris son poignet avec délicatesse pour l'entraîner vers les escaliers. Elle connaissait le chemin, alors je la laissai se diriger seule vers la salle de bain et y entrai à mon tour pour lui déposer une serviette.

POISONOUS | T1&T2 Où les histoires vivent. Découvrez maintenant