36 | Punchy

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J'étais restée trois jours à l'hôpital

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J'étais restée trois jours à l'hôpital. J'avais tenté en vain de convaincre le médecin que j'allais bien, Jack aussi. Mais ils avaient refusé.

Au bilan, on m'avait diagnostiqué un traumatisme crânien léger. J'avais souffert de maux de tête persistants, de vertiges, et ils m'avaient forcée à me reposer. On avait aussi constaté une hypothermie légère. Étant restée trempée trop longtemps, mes membres étaient engourdis, et j'avais perdu une grande quantité d'énergie à cause de cela. Ma peau était devenue froide et pâle. Enfin, j'avais de profondes lacérations violettes au poignet, causées par les cordes. Plusieurs autres coupures profondes s'étaient formées ici et là, et les plaies s'étaient rapidement infectées. Mais ces trois journées m'avaient offert un véritable repos.

J'avais eu la visite de tous les Rosi. Tony s'était effondré dans mes bras. D'abord, il avait explosé. Il m'avait demandé pourquoi je ne lui avais pas parlé du stalking, d'Alessio... Heureusement, Peter l'avait calmé, lui expliquant qu'il ne fallait pas me brusquer. Après cela, Tony n'avait cessé de s'excuser en pleurant dans mes bras. Cela m'avait brisé le cœur, et je ne m'étais jamais pardonné pour tout ce que j'avais causé.

Il était encore craintif, le goût amer de notre froid dans la gorge, et je l'avais rassuré en le prenant dans mes bras, lui assurant que tout était désormais terminé.

Aujourd'hui, je rentrais enfin chez moi, même si j'aurais dû rester plus longtemps à l'hôpital. Mais j'avais insisté.

J'étais fatiguée, c'était évident, mais je savais que je ne me reposerai véritablement qu'à la maison.

Dehors, sur les gravillons de la Villa, Jack et Tony entrèrent avec moi, et je n'avais jamais été aussi heureuse de retrouver mon chez-moi.

Pourtant, je jetais fréquemment des regards en arrière.

J'avais l'impression de sentir Alessio, dans l'ombre de la nuit, me prendre en photo, ici même.

J'étais entourée de ma famille, tout allait bien.

Je leur avais raconté toute l'histoire, de A à Z. De notre rencontre ce soir-là, avant la mission avec Tony, ce qui avait eu le don d'enrager mon frère, jusqu'à notre balade dans la nuit, et tout ce qu'il m'avait raconté dans cette pièce. De tout ce que j'avais trouvé, les photos, les enveloppes, et même celle de l'enfant, qu' était Peter, et à quel point il était en danger imminent.

Peter avait contracté la mâchoire plus d'une fois, pendant le trajet en voiture.

Je lui avais aussi avoué qu'Alessio comptait le capturer à tout prix. Il m'avait promis que cela n'arriverait jamais.

En entrant dans la maison, mon père et mon frère partirent se coucher. Il était extrêmement tard, après tout.

Mon frère m'embrassa tendrement avant de se diriger vers les escaliers, puis ce fut au tour de mon père. Je voulus monter, mais Peter me stoppa en posant la main sur mon épaule. Dieu merci, il ne m'avait pas attrapée par le poignet.

POISONOUS | T1&T2 Où les histoires vivent. Découvrez maintenant