35 | Ange

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Des heures

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Des heures.

Des jours.

Des semaines ?

Je n'en savais rien.

J'avais l'impression que seules quelques heures s'étaient écoulées, mais elles étaient si interminables que je jurai avoir passé des jours ici.

Pourtant... il n'était jamais venu me nourrir.

Ni me faire boire.

Et j'étais encore en vie, malgré la famine qui me rongeait. Donc... cela faisait moins de trois jours.

Par moments, je sentais un liquide chaud couler de mes poignets.

Je tentais de me convaincre qu'il s'agissait de ma propre sueur. Pourtant, la douleur vive et constante dans mes poignets me hurlait la vérité : je saignais, et ses cordes serrés me coupaient les mains.

J'avais envie de pleurer.

Alessio m'avait eue, et malgré tout, j'avais le cœur brisé.

J'aurais voulu avoir un ami. Une personne de confiance, hors de Rosi... mais je m'étais trop isolée.

C'était ça... une dépendance affective. Et elle m'avait piégée.

J'avais bêtement cru en cette amitié avec lui... parce que j'étais perdue, à cause des Rosi. Et il en avait profité.

Je revoyais encore son visage désolé, presque triste, quand je lui parlais de mes soucis avec ma famille. Sans savoir que...

Il savait déjà tout.

Il avait des centaines de photos de moi.

Il connaissait déjà ma vie, de A à Z, ce que je faisais réellement, les atrocités que j'avais commises. Tout.

Il savait tout, en réalité.

Je me plaignais de ne pas être incluse dans la mission. Mais Jack avait raison. Ils avaient tous raison.

J'étais trop faible pour ça. Ils cherchaient à me protéger, pas à m'exclure. Et moi... j'avais tout gâché avec mon immaturité.

Je me hais... et je ne cesserai jamais de me haïr.

La porte s'ouvrit brusquement, mais je ne voulais même pas relever la tête, sachant déjà ce qui m'attendait aujourd'hui.

J'avais passé un jour ici, je le déduisais parce que ces types étaient déjà venus.

Et ils venaient s'amuser avec leur joujou du jour.

Ils me frappaient, parce que ça les amusait.

J'avais donc appris qu'Alessio faisait aussi partie d'une mafia. Ce logo d'aigle que j'avais aperçu sur le mur... en était le logo. Il était peut-être pire que moi, dans cette vie. Et ces types s'amusaient à me frapper parce qu'ils en avaient le droit.

POISONOUS | T1&T2 Où les histoires vivent. Découvrez maintenant