53. La fissure

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Putain putain et putain ! Ce sont les seuls mots qui me venaient à la tête dans un coin de la ville. Je ne l'ai plus dans mon viseur, et je sais juste que j'ai réussi à la blesser. Pourquoi je ne suis qu'un lâche ? Va savoir, après tout j'ai laissé ma propre mère mourir dans mes bras. J'ai beaucoup trop de problème, elle et le fameux coup de sifflet, mon père, les rodeurs... Je ne sais plus où donner la tête.

t'en a pas de tête crétin

Pas faux...

Moi

Mon cœur ou es-tu ?

*20 minutes plus tard*

Moi

Réponds-moi...

J'ai pris peur, je n'aurais pas du

Rejoins-moi au casino de l'angle...

Je t'attends là-bas jusqu'à ce que tu viennes


Aucune réponse, pendant des minutes, des heures, des jours... Non c'est juste mon imagination temporelle qui me joue des tours. Pourquoi suis-je un connard comme ça ? Je ne peux juste pas assumer mes responsabilités ? Et pourquoi l'avoir assimilé à ma mère ? Une latte... juste une... EH MERDE ! J'ai laissé mon paquet dans la voiture. Je me sentais descendre sur le mur, me retrouvant assis contre ce dernier, mes joues deviennent mouillées. Je pleure comme l'enfant que j'étais à l'époque face à mon père me battant à sang car je n'étais pas assez bon pour lui. Mes paupières sont lourdes... de plus en plus lourde. Non ! Je dois me lever, la chercher. Mais je me senti toucher le sol... Les voix d'inconnus raisonner dans ma tête.

-Monsieur !

-Appelez quelqu'un ! Il était tout seul ?

-Les secours arrivent.


*1 heures plus tard*

-D'accord Doc, merci beaucoup.

Je me sentais encore très engourdi, mes yeux se refermèrent tout aussi tôt quand j'ai vu l'horreur qui se tenait devant moi, qui n'est d'autre que... Brandon... ce gros crétin de meilleur ami.

-Enfin Ron ! Bouge-toi, Andrew nous attend.

-On est où ?

-A l'hosto mec.

PTDR quoi ??? Il vient de dire quoi ? Punaise si cela se sait je ne suis pas dans la merde et ça me vaudra une visite de mon cher père.

-Faut sortir rapidement

-C'est prévu, tient une cigarette.

C'est peut-être un gros crétin mais il me connait si bien...

-Bonjour Andrew

-Bonsoir Monsieur Miller, comment vous allez ?

Comment ça « bonsoir » ?

-Du nouveau ?

-Oui... Premièrement ta femme...

-Ma copine, dis-je sèchement.

-Oui... mhhh. Elle est à la base, elle gere les affaires, dit-il d'un air inquiet.

-Mais encore ?

-Rien...

-Ok.

Un silence régnant me faisait juste penser à mon ancien moi. Mon ancien moi ? Non mon réel moi. Yliana doit partir, et je vais clairement lui dire.

-Nous voici arrivé.

Mettez une musique à la James Bomb, au ralenti, je marche avec mon acolyte, lunette de soleil, costard noir. Vous avez en tête l'image, on l'a tous fat au moins une fois de s'imaginer une scène ainsi alors que personne ne te regarde.

La honte

J'arrivais au bureau, la boule au ventre de la revoir, a quoi dois-je m'attendre ? A rien. Elle n'était pas dans notre bureau.

-PUTAIN ! hurlais-je. Et pile au moment où j'allais lancer mon poing sur le mur à coté, un coup de pied -drôlement pointu- venait de me projeter tête la première sur le sol.

-YLIANAAA ! Va bien te faire...

Yliana

-Me faire quoi ? dis-je d'un ton assez ironique.

-Pourquoi tu as fait ça ? Ses yeux gris me transpercent le cœur, la tête. Je ressemble à un gruyère sur jambe.

-Pourquoi ? J'avais envie.

-Arrête de rigoler putain ! Tu fais quoi même à effectuer mon travail ? Et d'où tu es pote avec Léa ?

-ça t'intéresse ce que je pense maintenant ? Mon ton sarcastique ne le déranger pas tant que ça.

-Écoute...

-Non.

Je venais de lui couper la parole !?? Mais ça ne va pas ! je suis... morte. D'un coup de main, il me plaqua contre le mur derrière moi, son souffle... Son odeur, je ne peux pas perdre le control.

-J'ai dit écoute moi bien. Tout en fermant son etreinte sur moi il commença à presser ses lèvres contre les miennes.

Eh merde

Sa main se plaça dans le bas de mon dos, m'empêchant tout mouvement.

-Attends... dis-je le souffle court

-Attendre quoi ?

-Que... Le conseil te donne tes vacances. Suite a mes mots il me relâcha, et s'éloigner comme si j'étais un monstre.

-TU AS FAIS QUOI ?

C'est le moment, rapproche-toi de lui.

-Tu n'es plus en état de diriger Aaron, tu ne peux plus. J'ai donc convoqué le conseil, je suis ta femme après tout. Je te donne des vacances... Prends les biens en compte. Maintenant en tant que cheffe je te demande de partir, et MAINTENANT.

Je le vis partir en silence, j'étais si contente ! J'ai réussi.

-Madame la cheffe puis-je venir ?

-Lélé !

Dans ce moment si heureux, je n'avais pas remarqué la fissure se dessinant sous mes pieds. 

Rentrant tranquillement a presque 20h, je me sentais si puissante. Première journée en étant cheffe et cela c'était plutôt bien passé. J'avais hâte de le raconter a Aaron. Puis j'ai hâte de revoir mes fifilles ! 

Au loin je vis Andrew charger une voiture, pourquoi ??

-Andrew que faite-vous ?

-Madame... Bonsoir.

-Répondez moi !

-Désolé, je dois partir.

Le monde tournait autour de moi. Et en un fragment de seconde, la fissure devenait un cratère... 

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⏰ Dernière mise à jour : Feb 23 ⏰

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L'hiver est plus froid sans toiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant