Quatrième partie du Test

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Michael vérifie sa montre et me guide jusqu'à une autre porte marquée du symbole qui m'a été attribué. Derrière se trouve une chambre et une minuscule salle de bains.

-Tu as une heure pour réorganiser ton sac et changer de vêtements si besoin, lance-t-il.

Il sourit brièvement en regardant comment je suis habillée. Mais je suppose qu'il doit suivre un script précis. Sans doute est-il surveillé.

-Si tu as besoin de quoi que ce soit d'autre, préviens-moi, je serai juste à coté.

 Il me laisse et je m'assois sur le lit. Tout dans la pièce, des couvertures à la peinture des murs, est gris. On ne peut pas dire que ce soit un lieu très gai, mais ça pourrait être pire. D'ailleurs, ça va très bientôt être pire.

Je prends une douche et me lave les cheveux avant de les attacher serré. Si à un moment ou un autre, je dois les couper, je n'hésiterai pas.

Je relace mes bottines et je vide mon sac pour le réorganiser de façon plus pratique.

Je garde une gourde à portée de main et glisse les autres sous mes vêtements. Vient ensuite la trousse de secours, puis ma nourriture que j'enveloppe dans une serviette trouvée dans la salle de bains (personne ne m'a expressément interdit de la prendre). Au-dessus, j'empile le transcommunicateur et le revolver. Le couteau est à l'abri dans ma poche. Je soulève mon sac. Il est un peu plus lourd que quand j'ai quitté la colonie mais il est bien équilibré. Il ne m'empêchera pas de courir si besoin est.

Trois coups légers frappés à la porte m'annonce que l'heure est passée. Michael m'adresse un signe de tête approbateur en remarquant mes cheveux et me demande de le suivre. Nous traversons plusieurs couloirs avant d'arriver devant un ascenseur. Il appuie sur un bouton marqué SS, sans doute pour "sous-sol". Michael m'explique qu'un tapis roulant nous amènera jusqu'aux limites de la ville où nous prendrons un aérojet pour finir le voyage.

Quand nous arrivons au tapis roulant, je ne peux pas m'empêcher de poser à Michael des dizaines de questions sur son fonctionnement énergétique et la taille du réseau. Il sourit et me promet de tout m'expliquer pendant le trajet. Je manque de tomber en posant le pied sur la bande de caoutchouc mais Michael me rattrape de justesse.

Nous nous déplaçons ainsi pendant près d'une heure sous des tunnels mal éclairés. La présence et la voix de Michael m'empêchent de trop penser à ce qui m'attend.

Un ascenseur nous amène à la surface où, d'après Michael, nous pourrons nous restaurer. Nous arrivons dans une grande pièce bondée d'officiels. L'un d'entre eux se précipite vers nous, un calepin à la main. Il note mon identité et mon symbole avant de demander à Michael de me conduire au numéro 14.

C'est en fait une zone de décollage d'aérojet. Dans un abri, petit mais bien éclairé, une table à été dressée. Michael m'invite à manger pendant que les officiels terminent les préparatifs. La fenêtre de l'abri donne sur une pelouse au milieu de laquelle trône une fontaine. Je viens de passer de longues journées enfermée et je ne sais pas quand je reverrai de l'herbe ; je demande à Michael si nous pouvons aller manger dehors. Il commence par refusé mais je dois avoir l'air désespérée car il me dit d'attendre pendant qu'il soumet ma requête à ses supérieurs. Il revient un sourire aux lèvres et je lance un cri de joie. Michael met la nourriture dans un panier et m'informe que nous avons exactement une heure devant nous. Il appuie sur un interrupteur qui soulève un rideau de fer et nous sortons.

Je m'assois sous un arbre en avouant que je suis étonnée qu'on nous autorise cette entorse au règlement.

-Tant que je suis avec toi, nous sommes sûrs que tu ne peux pas communiquer avec les autres candidats. Il n'y avait donc pas de raison de t'obliger à manger à l'intérieur.

L'Élite tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant