AuroraJe vais mourir, je le sens... Mes dernières secondes sont celles-ci... La mort, vole au-dessus de moi, elle me regarde. Je la regarde. Elle est belle... Plus blanche que la neige, les joues et le nez rouges. C'est une petite fille.
Ce serait un ange ?
On dit que la mort est une vision propre à chacun. J'ai souvent eu envie de mettre fin à mes jours, mais j'ai toujours pensé que le jour où j'aurais enfin réussi, ça aurait été un adulte avec de grandes ailes blanches qui viendrait me chercher pour m'amener en enfer.
Ses iris sont rouges mais emplit de douceurs. Ses yeux délivre des larmes silencieuses dont elle est la seule a en avoir le secret. Une longue chevelure bouclée, d'un froid polaire lui tombe jusqu'au bas de son dos. Elle porte une robe blanche semblable a celle d'une princesse avec une longue cape rouge comme celle dont le petit chaperon rouge est vêtu. Elle me baise le front ce qui me rappel tous les evenements de cette journée -catastrophique on peut le dire.J'éprouve de la difficulté à respirer ce qui me donne de plus en plus envie d'abandonner ce mécanisme naturel qui est censé être si facile.
Mais, si je meurs maintenant, qui se rappellera de moi ?
Qui se souviendra de Aurora Beracci ?
Qui viendra à mon enterrement ?
Est-ce qu'on fera une veillée en mon honneur ?
Mes parents biologiques seront-ils présents ?
Seront-ils au courant de ma mort ?
Nicolas sera soulagé ?
Rira t-il ?
Est-ce que des gens seront tristes de voir mon corps sans vie ?
Auront-ils envie de pleurer en voyant que, mes rêves, mes projets, ma vie, se seront terminés avant même d'avoir réellement commencé ?
Est-ce qu'il se rendra compte de mon absence ?
Est-ce... Qu'il serait... Triste ?
Quand on affichera la date de mes funérailles dans le journal, est-ce qu'il dira : "Cette fille, je l'ai longtemps aimée dans l'ombre" ?
Je ne crois pas.
Comment une fille comme moi pourrait intéresser un garçon comme lui ?
Une unique larme coule de mes yeux paralysé par la mort qui me tend la main. Sage comme elle est, je l'entends me demander d'une voix aiguë : "ça en a valu le coup ?" flottant au-dessus de moi, elle récupère cette pluie solitaire avec sa peau d'enfant, et la jette par terre comme si elle ne comptait pas.Cette larme, elle lui était destinée... Je n'avais pas compris ses paroles mais je m'efforçais quand même à me répondre à moi-même...
Non mais, ce n'est pas si grave, personne ne sera là pour contempler mon échec...
Mon cœur me fait souffrir. Je tourne la tête, ma vision est flou mais je distingue la machine qui, comme dans les films, bip de plus en plus lentement.
Je suis à l'hôpital ?
- ON VA LA PERDRE ! ÉVA COMMENCER LE MASSAGE CARDIAQUE !!!
La mort, toujours au-dessus de moi, me glisse un objet fin et froid dans la mains. Je ferme les yeux. Mal à la tête. Tout est noir et sans fin dans mon esprits. Un sifflement infernal résonne dans mes oreilles puis, résonne dans ma tête. Au moment où je crois que tout est fini, au milieu des ténèbres une lumière blanche éclaire sa personne comme un projecteur éclaire un comédien sur scène. Il est debout, son corps est de profil mais sa tête est tourné en ma direction. Ses yeux d'un noir abyssale regardent tous mon corps paralysé.
Au final, ce n'est pas si grave. Juste une âme en moins sur terre.
Peut-être que grâce à ma mort la croissance démographique ralentira ou que des enfants en Afrique pourront manger toute la nourriture que j'aurais dû ingurgiter dans ma vie.
Ses cheveux bruns mi-long sont porté par un vent d'automne que je ne sens pas. Il me souri. Puis je sombre, comme dans des sables mouvants, petit-à-petit. Je meurs à petit feu sans pour au temps détourner mon regard du garçon que j'ai toujours voulu. Je ne me débat pas.
Il ne reste plus que lui et...
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𝐒𝐢𝐦𝐢𝐥𝐚𝐢𝐫𝐞𝐬 || 𝐓𝟏
RomanceSi je devais utiliser des mots simples, sans phrases, sans syntaxe, pour décrire la vie banale d'Aurora, j'utiliserais sans doute ceux-là : Lycée, intello, inintéressante, seule, banale, cours, normale. Bien sûr, si je devais écrire un livre sur u...