Aurora
- Mademoiselle ?
- Mademoiselle Aurora ..?
Qu'est-ce qu'il se passe ?
J'essaie d'ouvrir les yeux mais, mes paupières refusent de se plier à mes ordres. Elles sont si lourdent... Jamais, auparavant, je ne m'étais aperçu de leur poids. Après plusieurs essais, j'abandonne, incapable de battre ne serait-ce que des cils. Mes oreilles sifflent mais j'arrive à distinguer une voix de femme.
Celle-ci m'interpelle... Je crois. A bout de force, je me résous à essayer de bouger les doigts afin que la femme qui m'interpelle sache que je suis consciente. J'essaie, deux, six fois puis j'arrête de compter mes échecs. Puis, sans que je m'en rendre compte...- ELLE A BOUGÉE ! DOCTEUR !
***
2 jours plus tard...
-... vu tes résultats très encourageants et que ton état s'améliore à vu d'œil, nous allons te garder encore quelques jours en observation puis, tu seras libre. M'annonce la Docteur Beneventi avec un grand sourire.
- Merci beaucoup Docteur ! S'empresse de répondre Norma, debout, à la gauche de mon lit.. Une fois le Docteur parti et qu'il ne reste que nous deux dans ma chambre d'hôpital, ma "mère" se tourne vers moi, visiblement énervé :
- Putain, tu me fais vraiment chier Aurora. J'ai vraiment crus que tu allais y rester... Tu sais combien ça coûte un enterrement ? Sans parler du prix de l'hôpital dans lequel on t'a transféré ! Tu te rends compte que ton petit séjour de plaisance nous prive de deux milles balles ?! Elle me chuchote ses reproches pour ne pas que l'équipe médicale l'entende.
En gros tu m'en veux parce que tu vas devoir réduire ta dose quotidienne...
Norma, ma mère, ne l'est enfaîte que sur le papier qu'elle a signé à l'orphelinat il y a près de neuf ans. Elle m'a raconté qu'elle m'avait recueillit par « bonté » mais elle ignore que Mike - son pote dealer - m'a raconté qu'en fait, elle avait perdu un pari après plusieurs rails de cocaïne. C'est une femme fade, irresponsable, odieuse, narcissique, égoïste mais, en un seul mot, elle est elle.
Mes seuls souvenirs de moments mère-fille qu'il me reste, ne sont seulement que des souvenirs erroné, hypocrite, monsongé car ces moments, ce produisait une fois toutes les deux semaines pendant un an...
L'année où, une femme venait vérifier, toutes les deux semaines, que j'étais tombé dans une bonne famille. Ces personnes ont vite été acté comme la famille idéale.La preuve aujourd'hui :
Norma : Se dit «mère», alcoolique, camé, cocaïnomane, vit dans un taudis où la décoration tape à l'œil est la pile de bouteilles d'alcool rangées un peu partout dans la maison.
Levan : Est mon père sur le papier, est marié à Norma, s'est enfuit l'année de mes neuf ans avec une prostitué dont il est tombé amoureux, a déménagé sous un faux nom vers une planque dans un trou paumé d'Italie - il avait volé de l'argent au chef d'un trafiquant extrêmement dangereux, je crois... J'ignore s'il est toujours vivant et je m'en tape, il n'est qu l'un inconnu qui se trouve même être la cause de mon malheur à mes yeux. Juste un inconnu connu de plus dans mon répertoire. Je ne suis même pas sûre de le reconnaître s'il était sous mes yeux. Car, depuis son départ, les addictions de Norma se sont empirées au point où, en l'espace de sept ans, elle a fait près de cinq overdoses dont elle s'en ai tiré de justesse - à chaque fois grace à moi mais elle ne m'a jamais remercié. Bien sûr, sont état n'a jamais été communiqué au services sociaux.
- Est-ce que tu peux t'en aller s'il te plaît !? J'ai besoin d'être seule.
- Ouais. Je rentre. Quand tu rentreras, tu rangeras le salon et tu iras aux poubelles. Elles débordent depuis ton départ.
- Ok.
Norma s'éloigne et ne se retourne pas. Elle ne se retourne jamais quand il s'agit de moi. Une fois totalement seule, je me jette sur ma table de chevet à droite de mon lit pour en ouvrir le tiroir et en sortir un petit collier en argent. Celui-ci arbore un pendentif en forme infini orné de petit cristaux dont je ne connais pas la nature.
C'est la mort qui me la donné. Je ne sais pas pourquoi j'ai survécus, et je ne sais pas si je deviens complètement folle mais, je suis suis sûre qu'on ne m'a pas donné une seconde chance pour rien.
Je compte profiter de cette vie qui aurait pût être perdu.
Je ne veux pas mourir inconnue de tous, je ne veux pas mourir seule mais surtout, je ne vais pas mourir en ayant eu cette vie jusqu'au bout. Je vais montrer au monde que j'existe et ce, quoi qu'il en coûte.
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𝐒𝐢𝐦𝐢𝐥𝐚𝐢𝐫𝐞𝐬 || 𝐓𝟏
RomanceSi je devais utiliser des mots simples, sans phrases, sans syntaxe, pour décrire la vie banale d'Aurora, j'utiliserais sans doute ceux-là : Lycée, intello, inintéressante, seule, banale, cours, normale. Bien sûr, si je devais écrire un livre sur u...