𝐒𝐢𝐦𝐢𝐥𝐚𝐢𝐫𝐞𝐬 || 𝐓𝟏

11 - Ferme la !

Quand je reprend conscience, je suis allongé, sur le dos, les yeux vers un plafond que je ne connais que trop bien.

Je suis au milieu des couloirs de Hilton School ?!

Je suis allongé sur quelques chose comme, des genoux ? Je sens aussi une main faire des aller-retours de mon épaule à mon coude. Ce n'est pas des caresses mais ce n'est pas désagréable non plus. J'ouvre les yeux et les aller-retours s'arrêtent remplacé par :

- C bon t'es réveillé clocharde ?!

Nicolas ?

Il se lève d'un coup laissant ma tête rentrer en collision avec le sol, à nouveau.

- Tu fais chier Nicolas ! Je lui crie dessus mais ma tête me fait un mal de chien.

Il me surplombe, ses cheveux sombres m'empêche de voir ses yeux du même noir.

- Bon aller, lève toi, il faut qu'on aille chercher un truc à manger puisque le self se trouve dans un bâtiment indépendant de celui dans lequel on se trouve. J'ai faim.

Il me faut quelques secondes pour me remettre de ce qu'il s'est passé.
Nicolas a pris soin de moi après que je me sois évanouie..? Je ne crois pas qu'il sache que j'étais encore consciente 5 minutes avant que j'ouvre les yeux et je ne lui dirais jamais. Connaissant Nicolas, il va tout faire pour nier.

- Ça fait combien de temps que je me suis évanouie ? Je demande pendant que je me relève difficilement.

Nicolas, lui, est à quelques mètres de moi, les mains dans les poches à me regarder échouer à tenir correctement sur mes jambes.
Il rigole.

- Qu'est ce qu'il y a de si drôle, enfoiré ?!

- Rien à part que tu ressembles à un petit faon qui vient de naître. Comme Bambi. Et comme lui, ta mère t'as abandonné. Où alors elle est morte ?! Ok va dire les deux, c'est ce qu'il y a de plus probable de toute façon.

Aïe.

Même Norma n'ai pas aussi dure au sujet de me parents biologiques. Il n'y a que lui, que ça fasse rire. Je met mes sentiments de côté et lui offre mon plus beau sourire.

- Ferme ta geule et viens, on va essayer de trouver un truc à bouffer.

- Ok, bambino.

Je grince des dents.

- Jai envie de te gifler encore une fois mais sur l'autre joue cette fois, histoire que tes deux pommettes est une teinte roses fluo. On pourra presque se dire que c'est fait exprès, que tu es les joues aussi rouges.

- Ferme la ! T'es chiante, aller viens.
Cette fois je ne dis rien, j'ai trop faim.

- Il faudrait peut-être qu'on essaie de trouver un moyen d'avertir des gens de notre présence.

Nicolas me regarde du coins de l'œil, il marche devant moi, sur ma gauche.

- Ça ne sert à rien, ton téléphone s'est éteint et je n'ai pas le miens sur moi, quand au téléphone du concierge, il ne marche que pour les téléphones fixes du lycée.

- Donc on va devoir dormir ici ?!

Je sais au fond de moi que personne ne remarquera mon absence mais si demain matin, je ne suis pas là pour aller jeter les bouteilles vides de Norma, je serais à nouveau enfermé avec mes pensées. La dernière dois, elle avait été indulgente suite à sa conversation avec Mike mais ces temps-ci, les bouteilles en verres s'empilent et ses moments de sobriété se font de plus en plus rares...
Je crains qu'elle ne refasse une overdose d'ici là fin de l'année.

Peut être que cette fois-ci, mes prières seront enfin entendue et que mes supplices prendront enfin fin.

- Oui.

- Tu voudrais pas essayer d'être moins con le temps qu'on sorte d'ici ?! Si on doit passer la nuit sous le même toit alors essaie au moins d'être un peu plus sympa, non ?! Ça ne te fera pas de mal.

Il ne répond pas.

Comme d'habitude.

Je chuchote "connard" dans ma barbe, pas assez fort pour être sûre qu'il est entendu mais juste assez pour que s'il ai entendu, il pense pas que j'ai fait exprès.

- J'ai entendu... Il parle, à son tour dans sa barbe.

- C'était fait exprès. Cette fois, il ne m'entend pas, il me regarde toujours du coins de l'œil comme pour me surveiller.
On est de retours devant la porte de la salle de repos du personnel d'entretien. Quand Nicolas baisse la poignée, on se rend tout les deux compte que celle-ci est fermée à clefs... Il la lâche d'un coup, en colère.

- Putain ! Fait chier, on mange pas ce soir. C'était le seul endroit où on aurait pu trouver de quoi manger.

- Il faudrait peut-être qu'on reste ensemble jusqu'à ce que quelqu'un vienne nous ouvrir, je dis tout bas.

- Oui, tu as raison pour une fois. Tu vas où ?!

- Il vaudrait mieux qu'on cherche une salle de cours où l'on pourrait se pose-

Paf