25 - mourir ou réver

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Nicolas

Je veux mourir.

Je veux mourir. Parce que, maintenant, la mort serait bien plus douce que de continuer à vivre. Voir ce spectacle ne me donne pas seulement envie de mourir mais, également de vomir. C'est avec une nausée extrême que je me précipite aux toilettes de Jeff qui, par malchance, sont -elles aussi- occupé par un couple entrain de faire bien plus que se bécoter.

- Putain Cole, y'a des chambres pour ça !

- S'cuse Nick... Viens bébé, on sera mieux dans la chambre de Milk.

Dylan traine par le bras une petite brune rouge fluo de gêne de s'être fait prendre. J'ai presque envie de rire au éclat, son visage affiche tellement de gêne qu'on peut croire qu'elle veut se faire engloutir par le sol à cause de la honte.

Trop mignon. Trop innocent...

- Je suis pas sûr qu'il soit d'accord.

- Depuis quand t'es aussi chiant mec ?

C'est vrai ça ? Depuis quand je me soucis de ce que pense ce connard machiste ?

- J'ai rien dit. Si tu peux étaler ton sperme partout sur les murs de sa chambre, fais le.

- Let's go !

- Attend mec !

Il ordonne à la fille qui l'accompagne de partir sans lui et lui explique qu'il la rejoindra bientôt.

- Déconne pas avec elle. Même une fleur au millieu d'un tornade a l'air moins fragile qu'elle.

- T'inquiète pas mec, elle n'est pas si innocente qu'elle n'en a l'air. Il me fait un clin d'œil et me tape sur l'épaule puis par vers la chambre de Milk.

- Oubliez pas de vous protéger les enfants, je cries dans sa direction.

- T'inquiète pas mon pote ! Je compte pas être père avant au moins... Une éternité !Il me hurle dans ma direction alors qu'il entre dans la chambre.

Quel connard, vivement la fin de la mission.

Même si Cole est un vrai connard, ce con a réussi à me remonter le morale et à m'aider à faire passer ma nausée. Cette baraque est immense, Milk et Jeff galère à payer le loyer mais ça en vaut vraiment le coup. Les fêtes les plus inoubliable sont toujours à la M.J. house, cette fête aussi promet de l'être mais pour d'autre raison bien plus poignantes. D'un coup, la vision d'horreur revient : Aurora et Sebastian s'embrassant à pleine bouche sur la piste de danse. Après notre fuite du casino, sans plan et envieux d'actions, je m'étais rappelé que Jeff fêtait le début des vacances avec une soirée plus qu'énorme alors je leur avais proposé de nous y rendre. J'avais bien vérifié qu'Alex n'y serait pas avant de leur proposer croyant que ce serait lui le "danger" mais je m'étais trompé, Aurora ne l'aime plus. Elle aime Sebastian maintenant, même si lui ne l'aime pas comme elle le mérite, je préfère qu'elle se sente aimé avec lui qu'avec cet enfoiré d'Alexandre Helli.

J'ai moi-même invité le loup à ma table sachant très bien qu'il prévoyait de nous dévorer. Je suis vraiment au prime de mon intelligence...

Tout à coup fatigué, je pars vers la chambre de Jeff qui elle, a le mérite d'être inoccupé. Même si ma présence dans cette ville est exclusivement dû à ma mission, je m'y suis quand même fait des souvenirs durant mon adolescence. Je m'allonge sur les dras propres de Jeffrey et commence à penser tout en regardant le plafond couvert de posters sortis de magazines pornos. Une jolie blonde aux seins nus me regarde du plafond mais je n'y fais pas attention. Les souvenirs que j'ai de cette villes défilent à toute vitesse en commençant du jour où on déménagé, en passant par ma rencontre avec Milk et Alex, bien sûr quand Aurora et moi somme devenue amis -bien que j'ignorais encore que c'était ma cible-, jusqu'au jour de l'accident d'Aurora et enfin le jour où je l'ai accueilli au château sans l'accord de ma mère.

Quel rebel ! Devez vous penser -ou pas du tout-, et bien ce n'est pas exactement vrai.

Je suis bien un rebel mais uniquement du point de vue de ma mère et de mon défunt et bien détesté père. Mes parents étaient -et le sont encore- persuadé que ma répartie tranchante quand il le faut et mon manque d'émotions font de moi une personne à absolument contrôler jusqu'aux bouts des ongles sous risques que je deviennes un danger pour leur personne. Malheureusement, ils avaient lus les livres sur l'éducation à l'envers, ils pensaient donc -l'un comme l'autre- que les relations parents-enfants s'exerçaient en dominant-dominé, ils me l'avaient démontré de nombreuses fois d'ailleurs en utilisant la violence comme le bâton et la carotte à la fois. Et ils étaient persuadé qu'ils me donnaient la meilleure éducation possible... Et bien, ils ont tous deux eu tord car, c'est cette envie de control permanent qui m'a toujours étouffé et blessé physiquement et psychologiquement qui a fait de moi un véritable ennemi. Père pourrait en témoigner, dommage que je l'ai tué l'année dernière sinon il aurait été ravis de vous raconter l'histoire de A à Z.

D'un coup un souvenir me revint : le jour où je suis devenu membre de la mafia espagnol et, ma toute première mission.

𝐒𝐢𝐦𝐢𝐥𝐚𝐢𝐫𝐞𝐬 || 𝐓𝟏 Où les histoires vivent. Découvrez maintenant