17 - Monstre

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Nicolas

Ho merde. Je suis amoureux de cette fille. Cette fille. Celle qui vient de me montrer qu'elle sait mieux viser que John McClane. Celle qui m'a donné un coup dans les couilles. Celle qui m'a insulté et complètement ridiculisé devant la classe d'anglais. Celle qui vient de mettre ses mains sur moi et qui a approché sa putain de bouche près de mon oreille pour m'ordonner de tirer.

Je sens encore son souffle sur mon oreille.

J'ai dû m'enfuir aussi rapidement que possible, marchant vite et devant moi sans savoir où aller, je ne voulais pas que ma peste se sente géné par mon subconscient présent dans mon pantalon... Je me tape la tête avec la paume de ma main.

Quel imbécile, putain  !

Je suis encore en train de marcher je ne sais où quand une douche froide sonne dans ma poche. Je n'ai pas besoin de voir le nom de la personne qui m'appelle pour savoir de qui il s'agit. Je décroche et commence :

- Mère.

- Nicolas ! Rentres tout de suite à la maison ! Qu'est-ce que je t'avais dis par rapport à cette roturière !? Bon on en reparle quand tu seras là. Je veux te voir dans le grand salon dans quinze minutes, elle finit par annoncer pour desuite, finir l'appel.

Je range mon téléphone dans la poche de mon pantalon en Jean et fais un tour complet sur moi-même pour avoir un indice de l'endroit où je me trouve et repère un magasin dans lequel on m'avait déjà conduit.

                                                                                  ***

Quinze minutes plus tard, je me retrouve dans le grand salon du Manoir Rodriguez. J'attends seul pendant dix minutes, c'est ce qu'il me faut pour me rappeler toute ma scène qui s'était produite quelques minutes plus tôt au stand de tire. Quand ma mère déboule dans le salon, je me lève immédiatement du canapé tipe Chroniques des Bridgertons.

Ma mère fait peur, je le sais mais c'est surtout par sa confiance en elle qu'elle l'inspire. Etant ancienne mannequin, elle est naturellement grande et mince comme celons les exigences de son temps de célébrité; elle est aussi belle qu'élégante.

Cette caractéristique elle le doit non seulement à la manière dont elle a été éduqué mais aussi au prix de chaque éléments de sa tenue qui indique clairement son environnement. Elle possède également de long cheveux noirs lui arrive aux creux des reins et des yeux d'un noir aussi abyssal que l'est son cœur. 

- Mon fils ! 

- Mère... Je lui baise la joue et fait de même pour ensuite, me passer sa mains ornée de longs ongles colorés d'un rouge vif, sur la joue d'un geste affectif. 

- Pourquoi m'as-tu fais venir avec tant de précipitation ? D'un geste de la main elle m'invite a me rassoir en même temps qu'elle. Une fois bien installé, Elaya me regarde droit dans les yeux avec un regard qui en dit long sur son humeur.

- Je ne vais pas passer par quatre chemins Riguel, Micheal t'as vue avec cette fille. Combien de fois devrais-je le redire ?! Je t'interdis ne serait-ce que de t'approcher d'elle à moins de trois mètres.

- Tu sais très bien qu'elle relation j'entretiens avec elle !

- Non je ne sais pas. Éclaire moi, je t'en pris.

- Je te déteste putain. TU est LA cause de MON malheur ! JE L'AIME MERDE ! Et à cause de toi, je dois me tenir éloigné de la seule personne sur cette Terre capable de me rendre heureux. ELLE EST PERSUADÉ QUE JE LA DETESTE À CAUSE DE TOI ! JE RÊVE D'ELLE, JE PENSE À ELLE, JE VIE POUR ELLE. POUR AURORA. POUR SON SOURIRE, POUR SES YEUX, POUR SES LÈVRES ET POUR SON PUTAIN DE MAUVAIS CARACTÈRE.
ET AUSSI A CAUSE DE TOI, J'AI FAILLI MAIS JE DOIS LA TUER ! 

Sans m'en rendre compte, ma colère avait pris le pas sur mon espris et celle-ci était très violente. Quand je repris totalement mes espris, je me rendit compte que la moitié des meubles avaient été renverser et que ma mère se tenait devant moi, au milieu de la pièce, terrorisé.

Lorsque je compris que je tenais ses poignées dans mes mains, je les relachaient immédiatement. La toucher me répugnait au point où les marques violettes qu'avaient laissé mes mains ne me dérangaient pas plus que le contact de sa peau avec la mienne. Je m'approche vers elle et lui susurre à l'oreille :

- N'es pas peur, c'est toi qui m'a rendu comme ça. N'oublie pas ce que tu m'as toujours répété...

Je remet ma tete a son niveau pour voir de plus près le visage de ma génitrice déformé par la peur. Je sourie puis remet ma bouche au niveau de son oreille pour enfin lui dire apres un long silence : "Tu es moi et je suis toi." Cette phrase, ma mère me l'a toujours répéter avant une interview pour pas que je lui fasse honte ou au début de l'année scolaire me rappelant que mes échecs seraient aussi les siens aux yeux des autres.

- Ce monstre que tu vois en moi, je continue, il est aussi à l'intérieur toi, même si tu refuses de le voir, moi, je sais qu'il est ici.

Je lâche ma mère et me retourne pour me dirigeai vers la porte. A quelques mètres de celle-ci, je m'arrête et me retourne en direction de ma mère qui réapprend à respirer.

- Je pars dans quatres jours en Italie. On a besoin de moi. Je ne rentrerai pas pendant ces quatre jours alors ne t'attends pas à me voir revenir de sitôt.
Je m'apprête à sortir du salon quand j'entends ma mère derrière qui me dit :

- Tu te trompe Riguel.

- Nicolas. C'est Nicolas.

𝐒𝐢𝐦𝐢𝐥𝐚𝐢𝐫𝐞𝐬 || 𝐓𝟏 Où les histoires vivent. Découvrez maintenant