10 - Plus que trois pourcents....

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19h57.

Ça faisait 2h que je faisais ma punition à avoir donné un coup de genoux dans les bijoux de familles de Nicolas. Après de longues minutes qui semblaient être des heures, j'avais enfin fini. Je me trouve donc devant la porte de la sortie à 19h58. En attendant Nicolas je regarde mon téléphone.

Plus que trois pourcents.

- C'est bon on peut se barrer.
Nicolas est là. Il essaie d'ouvrir la porte mais, celle ci ne bouge pas d'un pouce.

Non. Pas avec lui. Pas maintenant.

- Putain ! Elle est fermée. M'annonce t-il.

Merda.

- T'es sûr ?! Attend, viens onn essaie ensemble.

- À trois on y va.

- Ok.

- Un, deux, trois.

Merde, merde, MERDE !

- Elle bouge pas. Déclare l'inconnu.

- NON, JURE ! JE TE SIGNALE QUE JE SUIS LÀ AUSSI !

Je m'accroupi. La tête dans les genoux je commence à pleurer à cause de stress.

- Oula, calme toi.

- Oui, désolée, j'essaie de sécher mes larmes grâce à ma manche mais celle-ci devient noir à cause de mon mascara qui à coulé.

Nicolas s'assit à côté de moi, contre la porte fermée à clefs.

- Ferme ta geule, je m'entends pas penser.
Sa voix semble résigné à notre sort.

- Tu es détestable, je me lève d'un bond, va te faire foutre ! Toi, ta mère ça lui changera pas, ton père lui non plus d'ailleurs, ta grand-mere et son amant, ton grand-père et sa pute, ta tante, ton oncle et tes cousins ! ALLEZ TOUS VOUS FAIRE ENCULER ! Je crie la tête en l'air en plein milieu du couloir avec comme spectateurs une des personnes que je déteste le plus au monde.

Nicolas semble énervé puis, il éclate de rire.

- T'es mignonne quand t'es énervé.

- Fils de pute, au sens propre et figuré en plus, je réplique au quart de tour agacée mais avec le sourire.

Là, ça y est, je l'ai vraiment énervé. Sa mâchoire se contracte et se décontracte en rythme et ses yeux me lançent des éclairs. D'un coup, il se lève d'un bond puis me colle contre le mur. Ses bras m'encage, son visage a quelques centimètres du miens, ses cheveux ébènes m'empêche de voir ses yeux.

- Putain tu me fais chier Aurora ! T'en a pas marre sérieux, parce que moi, oui ! Il y a encore quelques semaines, t'étais personne et là, d'un coup, tu existes !? Personne ne t'aimais et maintenant tu es la déesse de Hilton School ?! C'est que de la merde, une putain d'illusions qui a des allures de réel. Tu n'es personne et tu le resteras.

Aïe.

Ma tristesse se transforme instantanément en colère, maintenant, c'est moi qui suis énervé.

- Ha bon, tu crois ?! Je sourie avec rancœur.

- Réfléchi bien, combien de personne se battent pour se mettent à coté de toi en cours ?! A ton avis, combiens d'amis as-tu dans ton répertoire ?! Je te le donne dans le milles, aucun. Alors mol cœur, dis moi, ai-je tord ?

Je détourne le regard, troublé par le sentiment de honte mais aussi par notre soudaine proximité.

Il a raison, je n'ai jamais été personne...

Je sens mon nez piqué et les larmes menacent de monté. Son odeur à un mélange de menthe et de cigarette.

Il sent plutôt bon.

Soudain, c'en est trop.

Paf.

- Putain ! Tu viens de me gifler ?!
Le rouge vif de sa joue contraste avec le blanc de sa peau et le noir abyssale de ses cheveux.

- Espèce d'enflure, je lui crie litérallement dessus alors que nous somme toujours à quelque centimètres l'un de l'autre.

- Tu n'es qu'un putain de privilégié. Toi qui est né dans le rôle parfait, tu ne connatras jamais ce que ça fait d'avoir le mauvais rôle de la mauvaise pièce. La peur de rentrer chez soit tellement forte qu'elle te bouffe de l'intérieur jusqu'à ce que tu soit paralysé devant le seuil de ton apart. La colère de savoir que tu n'était qu'un fardeau qu'on a refourgé à quelqu'un d'autre dans l'espoir d'en être débarrassé ! Et oui, Nicolas, je n'ai pas d'amis et tu veux savoir pourquoi ?! Je te le donne dans le mille, à cause de toi !
Les gens ont peurs de m'approcher parce que ils savent que s'ils se lient un peu trop d'amitié avec moi, tu les auras dans le collimateur !

Nicolas m'écoute, il ne réagit pas, il s'en fiche. Je lui crache des insultes que je ne pensais que lui dire dans mes rêves mais lui même dans la réalité ça ne l'atteint pas.
A bout de force, le visage brûlant, je m'écroule par terre, en plein milieu du couloir vide avec pour seul spectateur le démon qui me tortura jusqu'a ce qu'il n'en ai plus l'occasion.

J'en peu plus...

𝐒𝐢𝐦𝐢𝐥𝐚𝐢𝐫𝐞𝐬 || 𝐓𝟏 Où les histoires vivent. Découvrez maintenant