Tome 1 - Célestia Et La Prophétie Draconique

Chapitre 52

Le lendemain, Arnold reprend l'entraînement avec son alpha et se sent épuisé au moment de déjeuner. Il était en colère, mais il admirait le chef de meute. Sa façon de se battre, sa patience, mais surtout son sang-froid le rendait profondément admiratif. Il était furieux envers lui-même. Il avait l'air misérable devant ce grand chef de meute.

— Debout !

Arnold n'en pouvait plus, il était à bout de souffle, le corps recouvert de sueur et ses membres tremblaient sous les efforts fournis lors de l'entraînement. Terren regarde d'un œil inquiet l'état dans lequel se trouvait son ancien ennemi, Arnold. Même s'il ne le dira jamais à voix haute, il ressent de la culpabilité parce qu'il trouve cela triste de le voir dans cet état. L'état d'Arnold l'inquiétait, mais il était également en colère contre l'Alpha. À ses yeux, il se demande si l'Alpha ne cherchait pas à tester la résistance d'un nouvel arrivant dans la meute à travers cet entraînement très difficile qui pourrait même aboutir au décès du jeune homme s'il était nécessaire.

— Debout !

Les bêta et les omégas les regardent l'un après l'autre, s'inquiétant pour le jeune oméga. Ils ne voulaient pas vivre la même chose. Ils avaient de la chance d'être nés dans une meute et d'avoir des capacités lupines depuis leur naissance. Arnold venait tout juste d'acquérir le contrôle de son loup-garou endormi. Il n'avait jamais vécu un tel entraînement auparavant.

— Arnold...

Arthur soupire en reprenant la forme humaine et observe l'oméga couvert de sueur et frissonnant telle une feuille. Il le voit à bout de forces. L'alpha ne songeait qu'à une chose. Casser l'utopie selon laquelle les omégas seraient des êtres inférieurs, bons uniquement à la reproduction pour répondre aux besoins sexuels des Alphas. Il voulait qu'ils soient plus forts que les bêtas. Pourtant, les anciens lui rabâchaient constamment qu'il était de la nature des omégas d'être faibles et inutiles, et de se contenter d'engendrer des enfants pour l'alpha. Sauf un des anciens ! Il comprenait le point de vue de l'alpha actuel et l'encourageait à former les jeunes omégas. Au lieu de changer la structure hiérarchique, il souhaitait donner aux omégas la possibilité de rivaliser en termes de force et de puissance avec les bêtas pour qu'ils puissent se défendre contre leurs adversaires. Car tout les bêtas et même l'alpha ne pourront pas être partout pour les protéger.

Arnold tente de se redresser, mais tout à coup, il s'endort, vaincu par l'épuisement. Il perd alors connaissance, ce qui montre que son corps venait de lâcher. Arthur l'attrape de justesse, l'empêchant ainsi de heurter la tête sur le sol. Il le sentit transpiré et certainement fiévreux en raison des efforts qu'il avait fournis pendant l'exercice. L'alpha passe un bras sous les genoux et l'autre derrière la nuque de son oméga. Il le soulève lorsqu'il se relève, ce qui fait que les membres de la meute s'inquiètent à cause de la tête d'Arnold qui pend dans le vide. Il le conduisit ensuite dans sa chambre et ouvrit les fenêtres pour aérer la pièce après avoir posé Arnold sur le lit.

— Il progresse, mais il lui manque de la résistance ; son corps n'a jamais subi une telle sollicitation auparavant. Il est évident qu'il est épuisé. Pourtant, la bataille est prévue demain. Il doit maintenant se reposer et se remettre, pense Arthur ; il avait hâte de donner à son ami quelques conseils avant son départ.

Dans l'après-midi, Arnold gémit dans son sommeil avant d'ouvrir les yeux et de reconnaître sa chambre. L'instant d'après, le prince de Khomor se rappelle s'être évanoui lors de la séance d'entraînement intensive imposée par son alpha. Il bascule sur le côté, le haut du corps, puis il se redresse doucement pour adopter la position assise. Ses gémissements attirent alors l'attention de l'alpha, qui se tenait devant la fenêtre en attendant le réveil de son oméga. Le voir se redresser et s'asseoir lui fait un bien immense en soulageant le poids qui était sur son cœur. Il se sentait coupable d'avoir mis en danger, Arnold, à cause d'un entraînement trop rude. Il aurait pu le faire sur plusieurs jours, mais l'entraînement était en accéléré. Le groupe devait partir demain.