Célestia releva la tête dans ce vaste ciel bleu, tout comme son père. Le vent souffla alors que le hennissement d'un cheval se fit entendre. Elle aperçut alors un oiseau blanc qui lui rappela une colombe, mais, lorsqu'il se posa sur la terre ferme, elle comprit que c'était un cheval ailé d'un blanc pur. Son père vint ensuite la retrouver ; un homme descendit du cheval et s'approcha d'eux. Le père de Célestia inclina alors légèrement son buste. La jeune fille s'incline avec respect envers le prince, qui remarqua alors sa magnifique chevelure ondulante, rouge écarlate. Sa beauté était celle d'un ange aux cheveux écarlates et sa peau avait la couleur du sable avec une pointe de terre, ce qui était dû à son travail dans les champs. Toutefois, les rumeurs étaient fondées.
— Votre Altesse... Que me vaut l'honneur de votre visite ?
— Je suis ici parce que mon père veut qu'on fasse votre connaissance, mademoiselle. Accepteriez-vous de venir dîner avec nous, demain soir ?
Célestia hésita, rougissant de gêne. Son père l'attendait pour connaître sa réponse.
— Je regrette, mais je ne peux pas accepter votre offre, je suis vraiment désolé. Il y a tellement de travail à faire ici ! Je ne veux pas vous embêter pour ma pauvreté. Je n'ai absolument rien à vous offrir. Ma mère est malade et il y a un problème avec mon jeune frère : ses amis passent toujours en premier par rapport à la famille. Nos parents sont épuisés et fatigués ; je ne peux pas les laisser seuls pendant que je vais chercher de l'aide ailleurs.
— Je comprends bien votre désir et votre amour pour votre famille. J'éprouve les mêmes sentiments envers ma famille, alors je peux le comprendre.
— Veuillez m'excuser, Altesse, pour ce refus.
— Puis-je vous l'emprunter ?
— Bien sûr, Altesse !
— Venez, je ne vais pas vous manger.
— Je le sais bien Altesse.
Terren, le prince, emmena marcher Célestia, la jument ailée. Le cheval ailé resta à la ferme quand Argnaud arriva et remarqua le cheval blanc. Il s'approcha de lui, mais son père le gifla.
— Ne t'approche pas du cheval ailé du prince. Si tu ternis sa robe, le prince sera très en colère contre toi. Par contre, puisque tu es revenu, tu vas m'aider et tu vas obéir à mes ordres.
— Tss... que fait le prince ici ? Il n'a rien à faire dans la basse-cour.
— Sois le plus poli possible envers ton futur roi, jeune homme.
— Tss... Souffla, Argnaud. Il rentra et monta directement à sa chambre en claquant la porte derrière lui.
Son père soupira et le cheval ailé regarda. Le père de Célestia a ensuite repris son travail. Le prince s'est assis par terre à côté d'elle.
— Puis-je connaître votre prénom, s'il vous plaît ?
— Célestia, et vous, c'est Terren, c'est ça.
— Oui, appelez-moi par mon nom ; cela ne me dérange pas. J'ai expliqué à mon père que certaines rumeurs circulaient en disant qu'une magnifique jeune femme aux cheveux écarlates faisait fantasmer tous les garçons qui la regardaient. Mon père souhaitait faire votre connaissance et vous rencontrer.
— Les rumeurs disaient vrai à propos de moi. Je n'avais pas d'intérêt pour l'amour ; je ne voulais pas quitter mon foyer. Ma mère était épuisée et mon père avait hâte de quitter la ferme. Si j'avais quitté ma famille, ils se seraient oubliés en prenant soin d'eux-mêmes. Il était important que je les aide.
— Je comprends très bien. Vous disiez que votre frère était insolent et insultant.
— Ce n'est pas complètement, mon frère. Je n'ai pas de famille biologique ; je ne connais rien sur mes parents.
— Mais ces personnes pour qui vous travaillez, aimez...
— Ce ne sont que mes parents adoptifs. Ma mère me disait que j'étais venue du ciel, que j'étais la bénédiction de Dieu, que j'ai été déposé sur le bas de la porte lors de la nuit du 24 décembre. J'aime mes parents adoptifs comme mes vrais parents. Je ne peux les abandonner.
— Je vois... Mais, s'il vous plaît, acceptez mon invitation ! Cela me fera vraiment très plaisir de vous voir avec moi au dîner. Je viendrai moi-même ; vous retrouverez Yuki.
— Yuki ?
— C'est le nom de ma jument ailée.
— Elle est si magnifique. Aimez-vous les animaux fantastiques ?
— Oui, quels sont vos animaux préférés dans ces animaux magiques ?
— J'ai tout particulièrement une affection pour les dragons. Quels sont vos préférés à vous ?
— Les chevaux ailés, les licornes et les dragons. N'en parlez pas devant mon père ; il n'apprécie pas spécialement les dragons. Il dit qu'ils sont dangereux pour lui et pour son royaume, alors il les tue.
— Je comprends...
— Vous m'avez l'air bien soucieuse, silencieuse.
— J'ai un secret dont la divulgation pourrait engendrer des problèmes. Je ne veux pas être considérée comme une folle, alors je refuse l'amour. Je ne vous connais pas complètement et je n'arrive pas à vous faire confiance pour vous en parler. Je suis désolée, Votre Altesse.
— Je comprends et je vous laisserai le temps de mieux me connaître. Car j'ai une offre à votre famille à proposer. L'accepteriez-vous si vous étiez à leurs places ?
— C'est-à-dire ?
— D'avoir des provisions en grande quantité chaque semaine contre mon amitié et ma supériorité, parce que, comme futur roi, je ne peux pas laisser mon peuple mourir de faim... Même si vous aviez refusé mes invitations, je l'aurais fait pour protéger mon peuple. Je demanderai une plus grande main-d'œuvre dans votre champ. J'en ai parlé au Conseil ce matin. Mon père est d'accord ainsi que les conseillers à verser une petite somme par chaque foyer qui meurt de faim et ne peut pas subvenir à ses besoins. De plus, les champs presque côte à côte devraient fusionner pour que la population en tire profit.
— Merci, Terren ! C'est vraiment gentil de votre part.
— De rien, dit-il en se relevant et en lui tendant la main. Accepteriez-vous de venir à ce dîner, demain soir ? Vous serez hébergée au château pour une nuit ; je vous récupèrerai en allant accomplir mon devoir d'apprenti monarque. Vous êtes mon invitée d'honneur.
Célestia rougit ; elle était nerveuse et intimidée. Pour l'aider à se relever, elle prit la main du prince, faisant attention de ne pas le faire tomber parce que l'herbe fraîche du printemps était encore humide et glissante.
— Je ne veux pas vous décevoir, alors oui, j'accepte.
Ils revinrent calmement à la ferme, discutant dans une bonne entente entre deux rangées hiérarchiques différentes. Argnaud sortit juste à temps pour voir arriver le prince et sa « maudite » sœur. Il fut surpris de trouver le jeune monarque taquinant sa sœur.
— Argnaud, rentre dans la maison ; Son Altesse souhaite présenter et annoncer quelque chose.
— Je m'en fous, je n'ai pas de temps pour ça. Va te faire voir.
Argnaud partit alors que le prince remarqua l'insolence du jeune homme. Il arrêta le frère adoptif de Célestia en sortant son épée et en la pointant vers son cou. Le jeune garçon était quant à lui intimidé et apeuré devant l'attitude du jeune apprenti monarque.
— À l'intérieur tout de suite ! Si tu oses te rebeller contre ton jeune monarque. Je t'enverrai au cachot. Crois-moi, ce n'est pas un plaisir à prendre ! Ordonne le prince d'une voix froide et autoritaire.
— Bon, très bien.
Argnaud revient à la maison où le prince rangea son épée après avoir suivi la jeune Célestia.
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Tome 1 - Célestia Et La Prophétie Draconique
Ficção AdolescenteCélestia Hedwood est une jeune fermière ayant la capacité de comprendre et de parler le langage des dragons. Sa rencontre avec le prince d'Edozia, risque de chambouler son destin. Elle apprendra bien plus-tard qu'elle a une prophétie à accomplir pou...