Tome 1 - Célestia Et La Prophétie Draconique

Chapitre 5

La domestique lava Célestia qui se laissa faire. Elle était intimidée, mais elle l'avait mise en confiance de suite. Une fois lavée, la domestique l'aide à s'essuyer puis lui met un corset.

— Ne serrez pas trop fort, je risque d'étouffer.

— Ne vous inquiétez pas, le prince m'en a informé que vous n'en aviez jamais porté ni des robes alors, nous allons bien s'entendre. Mon nom est Clarissa.

— Célestia.

— C'est un très joli prénom. Et vos cheveux sont d'un rouge écarlate, extrêmement rare.

— Vraiment !

— Oui !

— Pardonnez-moi de poser cette question indiscrète, mais pourquoi le prince Terren veut absolument me voir avec sa famille ? Je n'ai rien à lui offrir.

— Le Prince est en quête de sa future reine. Son père se fait vieux. Il y aura un bal après-demain pour que toutes les filles dignes et vierges ainsi que toutes les princesses dans les royaumes, de danser avec le prince. Il vous a amené ici, car il pense que vous êtes celle qu'il cherche. Pas par votre beauté, mais votre façon d'agir peut le faire changer à tout moment d'avis. Savez-vous danser ?

— Non, j'aurai tant aimé que l'on m'apprenne. Je passe mon temps à cultiver avec mon père pour l'aider.

— Nous le savions et nous connaissons les vies que vous avez. Le prince fait tout pour que les pauvres puissent bénéficier des mêmes égalités que les villageois riches.

— S'il me voit comme sa future reine, serai-je à la hauteur pour lui et le royaume ?

— Cela ne dépend que de vous et de votre jugement. Voilà, je n'ai pas trop serré en mettant ma main entre le corset et votre dos.

— Non, cela me va.

— Pour des cheveux écarlates, venez, votre garde-robe est grande. J'ai pris un peu des robes qui pourraient vous aller.

— Cela dépend si je reviens ici. Vous pourrez les donner à une duchesse. Si je ne reviens pas bien sûr.

— Ne comptez pas repartir d'ici si vite ma petite, car le prince peut donner son approbation à n'importe quand. Vous l'avez déjà à vos pieds. Le prince n'aurait pas réagi comme tel à une telle rumeur. Ni lorsqu'il est revenu hier. Il rêvassait beaucoup.

Célestia rougit, elle choisit sa robe que Clarissa lui fait essayer. Sa robe était de couleur bleu marine avec sa frange qui était courte devant et longue derrière, décorer en bordure par une bande de couleur or et dessous pour cacher les jambes était un tissu normal. C'était d'une couleur blanc crème. Elle tourna sur elle-même et fut impressionnée.

— Occupons-nous de votre coiffure.

— Oui !

Clarissa lui brossa sa longue chevelure écarlate. Elle regarda l'heure et soupira de soulagement.

— Il ne reste qu'une heure trente avant le repas, je suis soulagée d'être dans les temps.

— Je ne veux pas mettre de chaussures à talons, je ne sais pas marcher avec.

— Je vous ai pris des ballerines exprès.

— Merci !

Clarissa fit une tresse de chaque côté et les joignit derrière sa tête. Elle mit un ruban rose en bas de ses cheveux pour les attacher. Elle fit un magnifique nœud papillon.

— Voilà, j'ai fini.

— Plus que mes chaussures et je pourrais y aller.

— Courage, ne stressez pas et gardez le menton droit quand vous vous adressez au roi, à la reine et au prince. Restez naturelle. Et pour information, ne parlez pas de dragon devant le roi. Mais surtout, ne le regardez jamais de travers, regardez-le droit dans les yeux. Soutenez son regard.

— Entendu !

Clarissa sort des chaussures compensées bleu pâle. Une personne toqua au même moment qu'il entra.

— Ah, vous êtes prête.

— Oui, merci Clarissa.

— De rien !

Clarissa s'inclina et partit, tandis que le prince la trouvait extrêmement magnifique.

— Vous êtes magnifique ce soir.

— Merci et vous aussi, je dois dire. Mais en tant que prince, je suppose que vous ne portez pas des vêtements de fermier à longueur de journée.

— Non. On se doit d'être présentable, vous savez. On doit donner une bonne image à son peuple.

Célestia sourit qu'il lui offrit son bras qu'elle accepta et ils allèrent manger. Ils traversent des couloirs en parlant. Les duchesses et dames de cour se demandaient bien ce qu'une beauté comme celle de Célestia faisait ici. Mais une des dames de la cour était jalouse. Elle n'aimait pas voir SON prince flirter avec une autre fille.