Chapitre 24

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Célestia ne dit rien. Elle resta silencieuse jusqu'à la tombée de la nuit, puis elle s'allongea et médita sur les paroles de son oncle. Terren était couché près d'elle ; il dormait, malgré lui, que l'aventure du « cabot » soit une bonne idée pour lui. Alors que Célestia bougeait dans son sommeil, Argnaud revint chez lui. Ses parents étaient contents qu'il n'ait rien eu. Célestia se leva, s'habilla et sortit pour aller voir Storm. Ce dernier releva alors la tête de son foin pour voir sa maîtresse et passa sa tête par-dessus la porte du box pour aller à sa rencontre.

— Je n'arrive pas à dormir, Storm. Viens ! Allons chercher mes affaires à la maison.

Elle ouvrit la porte de son box, Storm en sortit et la suivit jusqu'à l'entrée de l'écurie. Elle monta sur son dos et le fit avancer. Une fois à la grille, elle le fit arrêter et s'adressa à un garde en particulier.

— Dorian ?

— Princesse, vous devriez rester au lit pour vous reposer. Vous partez à l'aube.

— Je vais aller chercher mon sac chez moi. Je dois également avouer la vérité à mes parents. Pour l'aventure qui nous attend !

— Soyez très prudente. Est-ce que le prince sait que vous sortez ?

— Non, il dort profondément. Pendant que je serai absente, prenez bien soin de Terren, dit-elle en posant sa main sur la joue de Dorian.

— Faites bien attention ! La sorcière peut surgir de nulle part.

— Je le serais, soldats. Levez la herse et abaissez-la ensuite. Montez le pont-levis.

— Bien, princesse ! Mais, et vous ?

— Nous reviendrons au lever du soleil.

— Bien, princesse !

Les soldats levèrent la herse que Célestia fit avancer au pas, son étalon. Une fois passé le pont, les soldats baissèrent la herse et levèrent le pont.

— Allez ! Vas-y, Storm. File comme l'éclair !

Storm se cabra et hennit, puis s'élança au grand galop. Il filait comme le vent. La lune était là, et elle brillait si fort. Terren bougea dans son lit, se réveillant et regardant à côté de lui. La place de Célestia était vide, le lit était ouvert. Son cerveau eut besoin d'un moment pour réaliser qu'elle n'y était plus. Lorsqu'il se réveilla, il sursauta, puis aperçut une feuille sur sa table de nuit. Il la prit et reconnut l'écriture de Célestia.

« Terren,

Je sais que nous allons partir à l'aube, mais j'étais incapable de dormir. Nous serons de retour au lever du soleil. Je dois dire la vérité à ma famille adoptive. Tout leur avouer : notre mariage, notre destin, notre aventure... Je ne leur avais encore rien dit, avant le bal. Je te promets de revenir en un seul morceau. Je suis avec Storm ; ne t'inquiète pas. Je vous aime, Terren, ne doutez pas de cela.

Célestia,

Votre fiancée qui vous aime. »

Terren se coucha, il avait un peu peur. Il sortit de la chambre en robe de nuit et monta sur le balcon. Il remarqua que le pont-levis était levé. Il s'assit sur le canapé et attendit. Storm galopait si vite que sa queue et sa crinière flottaient dans le vent. Célestia avait l'habitude de monter à cru. L'étalon ralentit et trotta jusqu'à la ville, puis une fois arrivée à la sortie de celle-ci, il galopa plus vite que l'éclair. Il franchit la clôture de la propriété en sautant par-dessus. Célestia descendit de cheval, elle lui caressa le cou et entra dans la maison par la porte d'entrée. Argnaud fut tiré du sommeil par sa sœur.

Tome 1 - Célestia Et La Prophétie DraconiqueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant