Chapitre 10

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« Je ne suis pas l'antidote. Je suis le poison. C'est là tout mon charme»
                                   

Schadenfreude

VILLA BELZI

1h45

Asli

Un hurlement strident se fit entendre, le hurlement était puissant et douloureux. C'était un hurlement de détresse. Le son de cet hurlement était aigu, il doit provenir d'une femme. Le hurlement se transforme vite en vociférations infligeant.

Je sors de mon lit paniqué par la raison de ce rugissement, pieds nus, je cours en direction de cette vocifération avec rapidité.

Un mouvement après l'autre, je m'approche de plus en plus, mais plus près que je suis, je reconnais cette voix, ces beuglements. Je ne les connais que trop bien.

Je descends la dernière marche d'escaliers, essoufflé, et aperçois ma petite sœur, à terre. Ces genoux sont repliés sur eux même, contre son torse. Ces bras se tiennent au niveau de sa bouche. Ces yeux larmoyants fixe le parquet en bois avec absence. Ces cris de mélancolie sont tels une bête qui se joue de la mort, elle crie à la mort, elle se révolte contre elle.

Je me précipite à son secours.

Mes mains se placent autour de son dos, pour l'enlacer. Ma tête se colle à la sienne avec une volonté de lui voler ces souffrances. Je ne peux nullement la voir dans cette état déplorable. Ces yeux sont beaucoup trop scintillant et silencieux pour ma vue. Mes pupilles perdurent sont regard et se cache de cette vue qui me brise le cœur. Dans un espoir sourd d'avoir la capacité de lui dérobé tout son mal être, mes bras la serre davantage plus fort, ma poitrine se colle à la sienne.

Elle ne cesse de se larmoyer. Sa respiration est même saccadée. Ces poumons lui obliger à prendre plus d'oxygène pour avoir la force de pleurer mais elle se refuse en accentuant ces sanglots.

De lourds pas se font entendre, les pas sont vif et abstrait.

Razan descend les escaliers avec précipitation. Son regard est déboussolé par le sommeil. Et puis cette scène le paralyse, il ne bouge plus, trop livide d'acte. Il est là, sur la dernière marche de l'escalier, à nous observer avec ahurissement. Ne sachant plus quoi faire.

Ma tête se remet à contempler ma sœur. Une de mes mains se met à lui caresser sa chevelure avec douceur. Sa longue chevelure noire, noir corbeau, identique à la mienne se mélange à mes longs doigts. Mes mouvements sont lent et rassurant.

Appréciant cette acte, elle relève sa tête tendrement pour que je puisse avoir libre accès à ces secrets. Peu a peu j'aperçois son regard... un regard...

NON, NON, NON .

Non, pas ça, pas elle.

Tous mais pas elle, pas elle, pitié, tu ne peux pas me faire une telle chose, pas toi.

Pas toi par pitié. Pas toi...

Ne fait pas comme eux. Je ne le supporterai aucunement. Je ne le pourrai guère.

Ces pupilles sont recouverte de ce misérable. Elles ne sont que dégoût face à ma personne.

Elle me déteste.

Du bout des doigtsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant