Chapitre 36

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"On ne voit bien qu'avec le cœur, l'essentiel est invisible pour les yeux"

Petit prince

HÔPITAL

Asli

— Bonjour Mme DUPONS. Comment allez-vous aujourd'hui ?

— Bien mieux depuis la dernière fois, et c'est grâce à vous. Je ne vous en remercierai jamais assez pour cela, docteur Asli.

Mme DUPONS a été ma première patiente. La première que j'aie soignée en tant que médecin généraliste.

Elle souffrait de la maladie de Lyme, également nommée borréliose de Lyme. C'est une maladie transmise par des tiques. Une maladie vectorielle.

Durant ces vacances en Finlande, elle s'est faites piquer par une tique qui lui a transmis le virus de Borrelia burgdorferi.

Cette maladie évolue selon trois phases :

La première phase est la phase primaire, elle est caractérisée par une plaque rouge indolore autour de la piqûre, et d'une taille supérieure ou égale à 5 cm au point d'inoculation( de la piqure).

La phase secondaire débute quelques semaines après l'éruption cutanée. Son expression clinique varie cependant fortement d'un patient à l'autre. Elle peut se manifester par des érythèmes migrants multiples, des manifestations neurologiques ou plus rarement articulaires, cutanées, cardiaques ou ophtalmologiques.

La phase tertiaire est une phase disséminée tardive et correspond à une évolution chronique de la maladie. À ce stade, on observe principalement des manifestations articulaires, cutanées ou nerveuses.

Même si la maladie n'est pas mortelle, en l'absence de traitement, elle peut laisser des séquelles handicapantes à vie. Ce qui a faillit arriver à Mme DUPON.

Si son mari n'avait pas remarqué son état de santé, Mme DUPON aurait très bien pu avoir des séquelles handicapantes pour le reste de sa vie.

— Je suis ravie de savoir que tout repart du bon pied pour vous, mais qu'est-ce qui vous amène à moi ?

Ma question semble la chagriner. Alors je lui apporte un peu de réconfort en lui offrant un grand sourire, qu'elle me rend par un minirictus.

— J'ai du mal à marcher. Mon genou me fait atrocement souffrir. Je ne peux ni courir, ni marcher et cette douleur est juste accrocheuse. Sur le moment, elle me fait légèrement souffrir, mais quand je suis à l'arrêt, pouf, mon corps vit la souffrance à son maximum, m'avoue-t-elle.

Je lui demande de s'installer sur la table à patient, ce qu'elle fait sans broncher.

Elle s'allonge sur le dos et me situe du doigt la zone de souffrance, qui n'est d'autre que le patella, l'os du genou.

Je lui tâte avec douceur pour tenter de trouver d'où provient la douleur mais je ne trouve rien d'anormal.

— Avez-vous forcé sur votre genou, fait un mouvement brusque ou bien êtes-vous tombé récemment ? Lui demandé-je en repliant son genou.

Elle me répond négativement et crispe son visage quand je lui déplie le muscle du genou, la rotule.

— Là, ça fait mal, dit-elle, la mâchoire serrée.

J'attrape une huile massant dans mon tiroir et lui masse l'arrière du genou, sur l'articulation. Mes gestes sont doux et soigneux.

Je fais des petits cercles avec la pulpe de mes doigts. Mes mains descendent plus bas, à l'arrière du tendon d'Achille. Mon pousse applique une pression sur le long du tibia.

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