Chapitre 25

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"Entre le bonheur et le malheur, il y a une bonne heure de différence"

Kheira Chakor

CHALET

Asli

— Asli, peux-tu m'aider à soulever le meuble, s'il te plaît ? Me demande Hanaa

Je lui offre un sourire d'acquisition et fléchis légèrement les jambes pour soulever le meuble. Mes jambes vont beaucoup mieux, la nuit dernière, j'ai appliqué une couche généreuse d'une mixture que j'ai conçue moi-même. C'est un mélange d'huile essentielle à l'orpin rose et d'une gelée 100 % à l'aloe vera.

Grâce à ce mélange de plante régénérante, mes plaies qui ressemblaient à des varices ont cicatrisé en une nuit. Mais tout cela, c'est sans compter grâce au drainage que j'ai soigneusement exercé.

Je soulève avec force le meuble en bois et suis la direction orale de ma sœur :

— Tourne à droite, nous allons le poser dans le coin.

Je lui obéis et tourne à droite. Mes maudites mèches de cheveux se rebellent et me camouflent une partie de ma vision. Je tente bien que mal de suivre le mouvement. Mais le frottement de mes cheveux contre mes yeux me fait terriblement mal. Je referme mes paupières pour alléger mes souffrances et place ma confiance dans la voix d'Hanaa. Mon dos se cogne au coin du mur. Je m'abaisse et lâche le meuble, comme elle me l'a demandé.

— Il était bien lourd, ce meuble, m'avoue Hanaa en asséchant des gouttes de sueur qui se coursent sur son front. Tu ne trouves pas Asli ?

Je me redresse et lui dis :

— C'est vrai qu'il était bien lourd.

Je ne l'ai pas trouvé si lourd que ça. En revanche, mes cheveux m'ont bien compliqué le trajet.

Hanaa se touche le ventre et me demande en hydratant ces lèvres :

— J'ai trop faim, tu penses qu'Erza a préparé du goûter ?

Moi aussi, j'ai faim et je ne dirai pas non à de bons cookies aux pépites de chocolat.

— Je l'espère!!! Hurlé-je en courant vers la cuisine avec vitesse.

Hanaa me suis en courant. Nous traversons le salon et nous découvrons la cuisine. Habillé d'un cahot total.

— Tu es une tricheuse, Asli, tu n'as pas donné le top départ, râle ma petite sœur derrière moi.

Je me tourne légèrement vers elle et lui tire la langue. Si je lui avais donné le top départ, elle m'aurait rattrapé et moi, je ne désire nullement partager mes cookies aux pépites de chocolat.

Hanaa me rend mon tirage de langue et place son attention dans le cahot de cette cuisine. Le plan de travail est ravagé d'ingrédients de cuisine. Le sol est poussiéreux de farine et des coquilles d'œuf sont à la ramasse près du frigo.

Qui a bien pu mettre un tel bazar ?

Une tête vêtue d'un chapeau de chef cuisinier sort du sellier. Razan porte un long tablier rouge avec des petites fleurs orange. Son visage est farineux.

Ne me dites pas qu'il sait mit à la cuisine. Tout, mais pas ça !!!

— Pitié, ne me dis pas que tu cuisines, prononce Hanaa avec espoir.

Hanaa et moi avons pensé à la même chose. On n'est pas sœur pour rien, rié-je.

Razan est très mauvais cuisinier. Quelques années en arrière, il a mis le feu à la cuisine. Pour sa défense, il sait dédommager en remettant la faute sur le chiffon. Selon lui, le tissu se serait déplacé à l'aide de ces petites jambes pour se poser sur le feu allumé.

Du bout des doigtsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant