"Les souvenirs qui ne meurent pas tuent leur propriétaire"
Citation arabe
VILLA BELZI
Asli
Un son fort se fit entendre, des talons, le son des talons claquants le parquet en bois. Je suis assailli par le bruit des talons qui claque le parquet en bois. Mon regard se dirige instinctivement vers ce son qui perturbe ma discussion, avec ma sœur.
Une boule de tension me monte à la gorge quand je remarque Hanaa, le regard rivés vers l'ébruitement des souliers. Son regard reflète l'horreur, la crainte.
Mes prunelles noir charbon tombent sur un bipède humain pour le quel je n'aurais jamais pensée revoir un jour. Elle est la femme de mes cauchemars, la femme qui a pourri mon existence, celle qui a ruiné mon enfance, celle qui m'a craché la vérité la plus dure à avaler.
Je ne suis pas du genre à maudire, mais cette femme, je la maudis et je la maudirai jusqu'à ma mort.
Mon cœur s'empare d'une vague de haine et de rancœur à la vue de ce monstre. Mon regard n'est que dégoût et peur.
Par peur et dégoût que ce ne soit vrai, je recule d'un pas. Mes mains tremblent de colère, mon souffle se fait de plus en plus irrégulier dû à cette colère.
Elle n'a nullement le droit de revenir ? Elle ne peut pas être en ce lieu, en face de moi ?
— Asli, Asli, Asli, relate-elle tout en descendant les marches avec envergure.
Ça, c'est bien elle, soumissions et envergure, et toute personne qui ne respecte pas son éthique se verra reillé de sa bibliographie.
— Ant la taqul mrhbaan liljada (tu ne dis pas bonjour à mamie), ajoute la dame vêtue de rouge.
— C'est de ça que je voulais te parler ce matin, me murmure Hanaa.
La phobie me transperce le cœur, mes poumons s'épuisent à s'auto ventilé, jusqu'à être en manque d'oxygène, il me faut de l'air et vite.
Mon bulbe ordonne de quitter le salon, mais mon corps ne me répond nullement. Je ne suis plus maitre de mon propre corps. Mon cerveau a beau obliger mes jambes d'avancer, elles se refusent. Je suis piégé, mon âme est bernée.
Je relève le regard, déterminé à me sauver de ces griffes, seul. Je ne lui laisserai pas l'opportunité de voir ma peur, ma faiblesse.
Je soutiens son regard et l'incite à me dire ce quelle fait ici.
— Ant last saeidan liruyati (Tu n'es pas heureuse de me voir), accrédite-elle en descendant les quelques marches restantes.
— Limadha (pourquoi) ? déclaré-je avec impatience.
Elle affiche un sourire qui a le don de m'exaspérer et descend l'ultime marche restante tandis que moi, je perds mon indulgence.
— Liziarat 'atfali (pour rendre visite à mes enfants), affirme-t-elle tout en soutenant mon regard.
Tes enfants ? tu es venue pour tes enfants ? Quel enfant ? mes cousines ? ma sœur ? mon frère ? ma tante ? lesquels ?
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Du bout des doigts
RomanceOn dit souvent que le bonheur est un sentiment de renouveau. Asli est une fille qui a toujours voulu connaître le bonheur. Qui aurait cru que cela causerait sa perte. Un jour, elle perdit la seule chose qu'elle aimait plus que tout, elle perdit son...