Chapitre 14

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"Pour chaque chose reçue, il faut en abandonner une autre de même valeur"

Full métal alchimiste.

VILLA BELZI

Asli

— Que se passe-t-il, demandé-je, intriguée face au comportement de ma sœur.

Hanaa  vient de m'interpeller, mais je ne connais pas la raison. Elle n'a rien  voulu me dire, si ce n'est suis moi. Alors, je la suis en marchant  depuis près de 5 min. Je ne sais pas quel est le problème, tout ce que  je sais, c'est quel stress. Sa marche est rapide et ses mouvements de  bras sont vifs.

Je ne sais ce qui se passe, mais je sens que je ne vais pas apprécier la suite.

Hanaa s'arrête brusquement dans le jardin. Elle se tourne vers moi et je peux lire dans ses yeux une pointe de regret.

Que regrettes-tu ?

Je me tourne en direction du dos de ma sœur.

La  dame au long voile vert et à sa robe vert pistache est installée dans  le salon extérieur, plus précisément sur une des chaises, face à moi.

Sa position sur la chaise est imposante. Ces bras sont longés tout le long des appuis chaise.

Dans  sa main droite se trouve son fameux tesbih. Elle le porte sur elle à  chaque fois. Il fait partie d'elle, c'est une forme d'attributs humains.  Il est de couleur noire. Je l'ai toujours connue avec son tesbih en  main. Maman disait qu'elle ne sans séparer jamais, elle disait que  c'était comme un porte-bonheur pour elle.

La dame au long voile vert me fixe, son regard est sournois. Que cherche-t-elle ?

Nous  sommes dans le jardin de la villa au tour du salon extérieur. La  vieille qui me sert de grand-mère est face à moi, assise sur une chaise.  Ma sœur a quitté le jardin pour entrer de nouveau dans la villa, me  laissant seul avec l'autre. Je suis la plantée à observer cette dame que  je méprise tant.

Je  la déteste plus que mon propre père et pourtant, mon père m'a fait des  misères. Il m'a volé mon enfance pour me faire devenir un bon petit  soldat. Et même comme ça, je ne le déteste pas. Il a beau m'avoir tout  volé, je ne le haïs pas. Il a beau m'avoir utilisé à plusieurs reprises,  je ne lui en veux quand même pas.

Le regard droit, je la fixe dans le blanc des yeux tout comme elle.

S'il  y a une chose qu'on m'a bien appris, c'est de ne jamais baisser le  regard. À partir du moment où tu n'as nesreče que baissé un temps, soit  peu, le regard, ils te prendront pour une faible et les faibles ont les  élimines. Ils n'ont pas leur place dans ce monde.

Je m'avance avec détermination et m'installe sur une des chaises, face à cette dame que je méprise tant.

Je relève la tête, dos droit, jambe tendue, buste aligné à la tête et regard fixe à sa position.

Personne ne m'éliminera.

— Oui ? Lui demandé-je, impatiente face à tout ce silence.

Elle se met à jouer avec son tesbih. Son regard ne me lâche aucunement. Il reste fixe sur ma personne.

— Que me veux-tu ? Ajouté-je.

Je  n'aime pas ce silence. Je n'ai jamais aimer le silence. Dans ces moments-là, mon cœur se met à paniquer et mon anxiété me revient. Et je hais  cette boule dans le ventre.

— Où se trouve ton père, me questionne-t-elle enfin ?

Pourquoi veut-elle le savoir, elle l'a toujours méprisé, alors où est l'intérêt à savoir où est-ce qu'il se trouve.

Du bout des doigtsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant