Chapitre 20

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La mort n'est qu'un supplice parmi tant d'autres. Le rejet lui est bien plus qu'un supplice émotionnel...

Asli BELZI



VILLA BELZI

Asli

— Je veux un nom. Je veux savoir qui s'est introduit ici ? Crie Canavar à nos hommes.

Ça fait maintenant 1 h que l'homme à la cagoule, c'est en fui. Il n'a rien volé et pourtant Canavar semble furieux. Neyla lui a téléphoné quand elle m'a laissé monter seul. J'aurais préféré qu'elle ne le fasse pas.

— À quoi ressemblait-il ? Me hurle le connard.

Son hurlement me fit sursauter. Il ne m'a jamais hurlé dessus. Ces yeux me foudroient. Ils sont tels un ouragan. Un ouragan de fureur.

Avait-il laissé des objets de valeur dans ce coffre ?

Ce coffre ne contient aucune de mes affaires. Je ne m'en sers nullement, alors je l'ai confié au connard et il semblerait qu'il ait été volé.

Qui s'amuse à nous voler ?

— Je ne sais pas, je n'ai pas pu voir son visage, réfuté-je.

Il semble ne pas apprécier les réponses que je lui offre. Mais c'est la pure vérité, je n'ai pas vu son visage. Il était cagoulé et il y avait une épaisse fumée blanchâtre qui brouillait ma vision.

— Putain de merde!!! Hurle une seconde fois le connard.

Ces points sont serrés. Une veine ressort le long de son front. Je ne l'ai jamais vue dans cet état. Face à son attitude des frissons d'effroi me coulent sur l'épiderme. Une légère peur se fraie une place dans ma cage thoracique.

— Je veux que vous me le retrouviez et vite !!! Ordonne-t-il

Que peut-il bien avoir laissé dans ce coffre pour être dans cet état. Tous les hommes qui se trouvaient à mes côtés ont disparu en une fraction de seconde. Ils ont tous fui pour tenter de retrouver l'homme à la cagoule.

Maintenant que je me rappelle, cet homme en savait des choses. Il semblait bien connaître mon père et Canavar.

— Il te connaît, révélè-je.

L'homme aux yeux verts s'avance avec détermination. Je n'ai pas peur de lui, mais une chose affreuse s'émane de ce corps.

Son aura est mauvaise, je le sens, et je trouve cela excitant. Je n'ai jamais ressenti une telle... faire veurt.

Asli, tu es tombé sur la tête, ma parole. Tu ne peux pas trouver ça excitant. Il veut te faire du mal, il est furieux.

Son sourire habituel se longe sur ces joues. Un pas après l'autre, il s'approche de ma position. Nous sommes dans la salle de séjour près des escaliers.

Neyla et Sara dorment dans la chambre d'amie et la dame dans son lit. J'ai longtemps insisté pour qu'elle aille se coucher. Nous sommes les seuls à être éveillés.

— Qu'est-ce que tu dis ?

— Il te connaît, et pas qu'un peu.

Ces sourcils se froncent. Nous sommes séparés par quelques malheureux centimètres et pourtant je peux sentir son souffle chaud contre mon visage.

— Comment ça ?

— Cet homme m'a révélé qu'il était surpris de notre mariage et qu'il trouvait ça fou que je puisse t'épouser. Il a dit que tu étais une bête.

Une bête ? Je trouve ce mot extrême pour le qualifier.

Canavar n'est pas une bête, il est seulement un homme qui se doit d'obéir aux obligations. Comme moi. Nous sommes semblables.

Du bout des doigtsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant